Epidémie de diagnostics de cancers de la thyroïde…aux Etats-Unis

Dans une étude deux chercheurs américains avaient souligné
la contradiction entre l’augmentation du nombre de cancers de la thyroïde
dépistés et la stabilité du nombre de décès liés à cette pathologie
. Ils
viennent de compléter ce travail et concluent à l’importance des surdiagnostics
aux Etats Unis. Depuis 1975, la prévalence de ce cancer a quasiment triplé,
passant de 5 à 15 pour 100 000 individus dont les ¾ sont des cancers
papillaires. La fréquence est aujourd’hui chez les femmes 4 fois plus élevée
que chez les hommes alors qu’à l’autopsie elles présentent moins de cancers de
la thyroïde
. L’origine de ce phénomène n’a pu être déterminé avec précision mais
la surmédicalisation joue un rôle car les occasions de dépistage sont liés à la
fréquentation des structures sanitaires : à l’occasion d’un bilan global, après
une série d’examens à la recherche de la cause d’une autre maladie et par hasard
(doppler carotidien, IRM thoracique après un traumatisme). Les cancers
thyroïdiens sont encore traités comme s’ils étaient toujours à l’origine de
graves problèmes de santé : 85 % des patients dépistés subissent une
thyroïdectomie totale et prendront à vie un traitement hormonal à surveiller.
La moitié seront soignés par de l’iode radioactif, avec le risque de cancer
secondaire
, en particulier de leucémie. Pourtant les thyroïdectomies partielles conviennent pour les  bons pronostics et l’ingestion d’iode radioactif peut même suffire. Le plus sage si vous êtes
diagnostiqué et qu’on vous propose la totale, c’est de demander un deuxième
avis
et pour connaître les meilleurs oncologues, les chirurgiens les plus
pointus, les oto-rhino-laryngologistes  ou les endocrinologues STARS, allez consultez cette rubrique
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