Un moyen simple de faire des économies : supprimer les suppléments vitaminiques

L’US Preventive Services Task Force publie des
recommandations de santé qui s’adressent aux adultes en bonne santé c’est-à-dire
ni les enfants, ni les femmes enceintes, ni les patients chroniques ou
hospitalisés, ni les sujets avec une carence nutritionnelle caractérisée. Elle
vient d’examiner les suppléments alimentaires (vitaminiques, anti oxydants etc.).
Elle a mis en évidence que ces consommations n’ont aucun impact sur le risque
cardio-vasculaire, un très léger bénéfice en matière de cancer notamment chez l’homme.
Une augmentation du risque de cancer du poumon chez les fumeurs et de fracture
de hanche chez la femme post ménopausée ont été mises en lumière. Prises
isolément ou combinées, les supplémentations ont peu d’impact positifs alors
que quelques effets iatrogènes ont été constatés
(risque accru de cancer du
poumon avec la supplémentation par béta carotène notamment chez les fumeurs, possible
augmentation du risque de cancer de la prostate avec la prise d’acide folique, saignements
avec les polyvitamines, troubles gastro-intestinaux avec le calcium et le sélénium).
En résumé, rien ne justifie la prise prolongée de suppléments vitaminiques en
prévention primaire
et le rapport bénéfices/risques est incertain. Ces
nouvelles recommandations confirment celles de l’Academy of Nutrition and
Dietetics
, de l’American Cancer Society et de l’American Heart Association.

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