Dépassements d’honoraires : il est urgent de ne rien faire!

Depuis quelques années, il est de bon ton de s’insurger
contre les dépassements d’honoraires. Hier, il s’agissait de prétendre que la
disparition du secteur 1 en centre ville posait un problème de santé publique
ou que la prévalence du secteur 2 dans certaines spécialités remettait en
question l’accès aux soins. Aujourd’hui, il s’agit de s’indigner de ce que
certains praticiens hospitaliers facturent dans le cadre de leur activité
privée des tarifs décuples des bases de remboursement de la sécurité sociale
(1500
euros pour une opération de la cataracte, 4250 euros pour une prothèse de
hanche). De quoi s’agit-il? Du fait que certains patients fortunés veuillent
n’être soignés que par ceux qu’ils considèrent (et qui sont vraisemblablement)
les meilleurs. Comme tout le monde le souhaiterait, il y a deux façons de
traiter le problème : faire la queue ou payer plus! Mais faire la queue est la
solution la moins satisfaisante : elle ne garantit qu’une égalité de façade et
nullement que seront soignés en priorité ceux qui en ont le plus besoin; et,
être disposé à payer des montants astronomiques pour une prestation, ne
signifie pas seulement qu’on en a les moyens, mais aussi qu’on en a besoin. En
outre, si l’on croit pouvoir rémunérer beaucoup moins qu’à l’étranger ou dans
le secteur privé nos meilleurs médecins hospitaliers, l’on se trompe : on
videra les hôpitaux publics français des meilleurs praticiens. Enfin, le prix est un précieux indicateur de la qualité : C’est pourquoi l’on fait
la queue devant les épiceries de luxe! Selon la FMF, il ne s’agirait que de 600 médecins sur les 4500 pratiquant une activité libérale: le haut de la pyramide donc! Quoi qu’il en soit, que vous cherchiez
le top du top ou vous contentiez d’un médecin pratiquant des honoraires
conventionnés, vous les trouverez tous deux avec le moteur de recherche LBCS!