Des internes surmenés : la sécurité compromise?

Une enquête réalisée par le syndicat des internes
hospitaliers (Isnih) qui a recueilli un taux de réponse de 45 % (7000 sur 15 000
membres) jette une lumière crue sur les conditions de travail des futurs
médecins et conduit à s’interroger sur la qualité des prestations hospitalières.
21 % des internes ne bénéficient pas du temps de repos de sécurité obligatoire
après 24 heures de travail consécutives. Les CHU sont les établissements les
plus touchés et notamment ceux de Strasbourg (56 %), Limoges (54 %) et Bordeaux
(43 %)
. A l’opposé Poitiers (11 %), Reims (15 %) et Caen (15 %) paraissent
relativement épargnés. 90 % des répondants jugent ce repos utile pour protéger
les patients et les médecins. Environ 15 % estiment avoir commis des erreurs
médicales après cette limite et 39% qu’ils ne peuvent l’exclure
. C’est la
chirurgie qui parait au premier chef concernée avec 75 % de non respect, 25% d’erreurs
certaines et 40 % d’erreurs possibles
. Dans cette discipline, le temps de
travail hebdomadaire moyen est évalué à 69 heures.

VOIR L’ENQUETE