Prise en charge insuffisante des pathologies du sommeil

 
Le BEH du 20 novembre fait le point sur les troubles du sommeil. L’enquête santé protection sociale (ESPS) qui mettait l’accent sur la fréquence des troubles du sommeil en France vient d’être confirmée par le baromètre santé 2010 de l’INPES : une personne sur 5 (19,0%) présente des symptômes d’insomnie chronique accompagnés de perturbations diurnes, fatigue ou somnolence (ICPD). La prévalence est plus forte chez les femmes que chez les hommes (22,2% contre 15,4%). Elle augmente avec l’âge jusqu’à la classe des 45-54 ans (23,6%), puis diminue légèrement. En effet, après 55 ans, les perturbations du sommeil sont fréquemment déclarées sans retentissement diurne. La fréquence du retentissement diurne est maximale entre 25 et 55 ans. Moins d’un tiers des individus manifestant une ICPD ont déjà consulté pour leurs problèmes de sommeil. Une personne avec ICPD sur 5 (22,2%), 1 sur 2 après 75 ans (48,5%), déclare prendre de façon habituelle des médicaments pour dormir. Il s’agit de benzodiazépines ou apparentés (par exemple, Xanax®, Lexomil®,  Tranxène®, Valium®,  Nuctalon®, Temesta®,  Mogadon® etc.) dans 82% des cas, bien que ces thérapeutiques soient déconseillées au long cours. Par ailleurs, la prévalence des symptômes évocateurs de syndrome d’apnées du sommeil est de 4,9% (syndromes évocateurs) à 2,4% (syndrome diagnostiqué). Mais, en 2011, seulement 0,9% des adultes bénéficiaires du régime général de l’assurance maladie étaient traités. Enfin, le sommeil de l’adolescent a une importance capitale sur sa santé et son développement.  L’étude internationale Health Behaviour in School-aged Children (HBSC) a mis en lumière une diminution significative du temps de sommeil entre 11 et 15 ans et une augmentation significative de la dette de sommeil mesurée par l’écart entre les durées de sommeil les veilles de jour avec et sans classe. Vous cherchez un généraliste qualifié en pathologies du sommeil ? Notre moteur de recherche le trouvera pour vous !