Après les drogues et le tabac, le jeu

Jouer est en général un loisir, une passion, une
source d’excitation ou de détente. Mais quand le rythme s’accélère, quand on
commence à perdre des sommes importantes, de loisir le jeu devient dépendance.
En France, selon les résultats du Baromètre santé Inpes 2010, 400 000 personnes
présentent un risque modéré et 200 000 sont des joueurs excessifs. Il s’agit
principalement d’hommes jeunes ayant de faibles revenus (76 %  sont des hommes, 84 % ont entre 25 et 54 ans, 58 % déclarent
un revenu mensuel inférieur à 1 100 euros). La loi du 12 mai 2010 a ouvert et
organisé le jeu d’argent et de hasard sur Internet et généré 2,6 millions de
comptes de joueurs actifs qui sont plus fréquemment des joueurs excessifs (la confiserie est à la maison). C’est
pourquoi s’inspirant des expériences du tabac et des drogues, l’INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé) et ADALIS
(Addictions Drogues Alcool Info Service) viennent de lancer un portail d’aide
personnalisée
complétant la ligne d’écoute téléphonique – 09 74 75 13 13, appel
non surtaxé –
qui était déjà à la disposition des joueurs ou de leurs proches. Le
site répond aux questions que se posent les joueurs ou leur entourage (Comment
limiter ma pratique de jeu ? Comment gérer mes problèmes d’argent ? Comment
préserver mes finances ? Que faire pour l’aider ? ) et délivre des conseils
pratiques et juridiques. Il recense également 3 000 structures spécialisées en
addictologie.