Selon l’étude nationale en soins primaires sur les
événements indésirables (Esprit), dont les résultats viennent d’être diffusés, un
événement indésirable associé aux soins (EIAS) se produit tous les deux jours en
médecine générale soit environ dans 2% des cas dont les ¾ sont évitables. Un
évènement indésirable est celui qui aurait pu entraîner ou a entraîné une
atteinte pour un patient, et dont on ne souhaite pas qu’il se reproduise. 20%
étaient liées à un problème de compétence notamment en matière de médicament. Fort
heureusement, 73% ne comportent aucune conséquence clinique et 25%
seulement une incapacité temporaire. Ils sont le plus souvent de nature
organisationnelle ou de communication, résultent d’interruption de tâches
(appels téléphoniques, dysfonctionnements informatiques, intrication de tâches
médicales et administratives) et d’afflux d’informations non triées (série de
symptômes présentés par les patients, intrication de tâches médicales et
administratives). Ils n’entraînent de conséquences cliniquement graves – décès,
une menace vitale ou une incapacité physique définitive – que dans 2% des cas. Le
seul EIAS de l’étude associé à un décès est survenu en établissement de santé chez
un patient de 87 ans insuffisant cardiaque; l’EIAS était un délai pour obtenir
un avis spécialisé en ambulatoire, ce qui a entraîné un retard de prise en
charge ayant nécessité une hospitalisation en urgence pendant laquelle le décès
est survenu. Ce délai a pu contribuer au décès mais n’en a pas été la cause
unique et directe. Avez-vous déjà été la victime d’un évènement indésirable ou
votre médecin traitant est-il top ? Faites bénéficier les autres de votre
expérience en notant professionnels de santé, maternités, cliniques et
hôpitaux à Paris et partout en France et participez à l’une de nos loteries mensuelles !