Infections nosocomiales : des trous dans la surveillance

L’enquête nationale 2012 de prévalence  (ENP) des infections nosocomiales et des
traitements anti-infectieux en établissements de santé publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du 28 octobre dernier rapporte une
prévalence de patients présentant une bactériémie nosocomiale (BN), c’est-à-dire
la présence d’une bactérie dans le sang circulant, objectivée par des
hémocultures positives, de 0,5% (1 620 patients). Les bactériémies sont des
infections graves, dont le taux de mortalité est élevé. Le micro-organisme le
plus fréquemment isolé des BN était Staphylococcus aureus (18,7%), qui est photographié de profil ci-contre, suivi
d’Escherichia coli (16,1%). Or, la surveillance nationale des BN a été
restreinte depuis 2005 à la réanimation
alors que seulement 14,9% des BN
étaient recensées par l’ENP l’ont été en réanimation contre 74,8% en court
séjour avec pour origine principale l’exposition à un cathéter, qui est assez
fréquente. Les BN liées à un cathéter représentaient 42,0% des BN en
réanimation, 44,7% en court séjour et 19,0% en SSR. Au vu de ces résultats, la
surveillance devrait être étendue aux patients les plus à risque, c’est à dire
hospitalisés depuis plus d’une semaine, voire dès quatre jours, porteurs d’un
cathéter périphérique ou central, en court séjour comme en réanimation. Pour minimiser les risques, il est prudent de consulter les scores des établissements de santé qu’on envisage de fréquenter. Ils sont disponibles, comme l’ensemble des informations existantes,  sur les fiches détaillées présentes sur le site LBCS et accessibles après inscription.

 

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