Définition de l’état de fièvre

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Définition de l’état de fièvre

On parle de fièvre quand la température corporelle le matin dépasse 37,5°C et quand celle du soir dépasse 37,8°C. Elle témoigne très habituellement d’une activation de la réaction inflammatoire immunitaire.

 

Une fièvre installée depuis moins de 5 jours est appelée une fièvre aiguë. Le terme de fièvre persistante s’emploie quand une fièvre supérieure à 38,3°C dure plus de 20 jours.

 

Trois types de thermomètres mesurent la température corporelle :

 

Les thermomètres « classiques » rectaux ou buccaux.

Attention il existe une différence de 0,6°C entre la température rectale et la température buccale ;

 

Les thermomètres tympaniques électroniques

Ils sont beaucoup développés ces dernières années parce qu’ils sont fiables et rapides d’utilisation ;

 

Les thermomètres temporaux

Les médecins généralistes les privilégient le plus souvent, mais plus ou moins efficaces (le prix fait la différence).

 

Il existe plusieurs types de fièvres

Les fièvres aiguës

Elles sont en général causées par des infections virales ou bactériennes, les symptômes se manifestent de façon brutale et disparaissent rapidement. Il peut aussi s’agir d’un coup de chaleur du au climat (canicule) ou à un effort physique intense. Ou s’agir d’une poussée inflammatoire brève sans infection. Comme une poussée dentaire chez un nourrisson.

La fièvre persistante

Elle est liée dans 40% des cas à des infections, 20% à des cancers, 20% à des maladies inflammatoires. L’interrogatoire médical et l’examen clinique permettent de faire un diagnostic précis.

 

La fièvre chronique

Elle concerne certaines pathologies inflammatoires chroniques comme la polyarthrite ou le lupus.

 

Les fièvres infectieuses saisonnières

Lors des viroses (infections à virus)

Ce type de fièvre dure de 3 à 5 jours et passe en général tout seul. Comme dans les pathologies suivantes :

– Le rhume. La fièvre est modérée (38 ou 38,5°C) et permanente.

– La grippe. La fièvre est brutale, très élevée (pouvant atteindre 40°C) et suit une courbe en V : 39-40°C, puis 37°C, puis 39-40°C.

– La bronchiolite ou la bronchite, pour lesquelles il n’y a pas forcément de symptômes de fièvre. Mais on peut relever des températures modérées (38 ou 38,5°C), dont la courbe est variable et oscillante.

– La gastro-entérite, qui ne provoque pas forcément de fièvre. Parfois, la fièvre peut tout de même grimper jusqu’à 40°C, transitoirement.

– L’angine virale et la pharyngite, pour lesquelles il n’y a pas forcément de fièvre. Mais on peut relever des températures modérées (38 ou 38,5°C), dont la courbe est variable et oscillante.

– Les maladies infantiles (rougeole, varicelle, etc.), où la température peut monter jusqu’à 40°C et parfois ne jamais monter : maladie sans fièvre.

 

Lors des infections bactériennes

Au contraire des fièvres virales, les fièvres d’origine bactérienne nécessitent toujours la consultation du médecin car on doit lutter contre l’infection avec des antibiotiques.

– En cas d’angine bactérienne, la fièvre atteint 39 à 40°C en plateau permanent.

– En cas d’otite bactérienne également, la fièvre peut monter jusqu’à 39°C en plateau permanent.

Les moyens matériels et physiques de refroidissement

Ils sont employés pour diminuer l’inconfort et le mal de tête qui accompagne la fièvre élevée (au-delà de 38,5°C). Ils sont indispensables lors d’un coup de chaleur.

Il
est préférable de garder la température corporelle sous 38°C chez les
personnes qui ne tolèrent pas l’accélération du coeur (malades
cardiaques).

Au-delà de 38°C, le cerveau commence à souffrir, surtout le cerveau en développement des enfants ; des convulsions peuvent donc se produire même pour des fièvres peu élevées en fonction de la sensibilité cérébrale de la personne.

Boire de l’eau.

En cas de fièvre,
l’organisme lutte contre la chaleur en transpirant et se déshydrate. Il
est indispensable de boire régulièrement de l’eau pour se réhydrater et permettre à la régulation thermique (transpiration) de se poursuivre. 

Se mettre à l’ombre dans un endroit frais (mais pas climatisé) et se découvrir.

N’hésitez pas à laisser un nourrisson en couches.

 

Le bain et la douche

Acceptés s’ils améliorent le bien-être et le confort mais ATTENTION : la température de l’eau ne doit jamais être inférieure de 2°C à celle du corps, sinon il y a risque de convulsions chez l’enfant (choc thermique). Ainsi, en cas de fièvre à 39°C, la température de l’eau ne doit pas être inférieure à 37°C.

La vessie de glace ou le gant mouillé frais sur la tête

Ils procurent un soulagement véritable car le cerveau est l’organe le plus sensible à la fièvre. Ils éloignent le risque de convulsions fébriles. Et rendent tout son allant à l’enfant endormi par la fièvre.

Les moyens médicamenteux pour faire baisser la fièvre

Trois types de médicaments abaissent la fièvre : le paracétamol, l’aspirine et l’ibuprofène.

Le paracétamol est le traitement privilégié chez les enfants et les nourrissons. Ses contre-indications sont rares, il peut être administré quelques heures après de l’aspirine.

L’aspirine est très efficace contre la fièvre,
mais il faut la réserver à l’enfant de plus de 6 ans et faire attention
à la survenue d’allergies possibles. Attention, l’aspirine ne peut pas
être pris quelques heures après de l’ibuprofène (Advil par exemple).

L’ibuprofène (AINS – anti-inflammatoire non stéroïdien, comme l’Advil) est efficace contre la fièvre. Mais il a des contre-indications importantes, notamment la varicelle
; il ne faut donc jamais en donner aux enfants n’ayant pas encore eu
cette maladie. Dans le doute, choisissez le paracétamol. Attention,
l’ibuprofène peut être pris quelques heures après du paracétamol mais
surtout pas après de l’aspirine.

 

Les corticoïdes sont des médicaments très puissants du ressort strict du médecin. Ils ne traitent pas la fièvre mais l’inflammation dans une maladie parfaitement identifiée.

 

Quand consulter le médecin ?

Les nourrissons de moins de 1 mois, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées doivent toujours consulter en urgence dès l’apparition d’une fièvre à cause des complications qu’elle peut révéler : chez les femmes enceintes la toxoplasmose et surtout la listériose, très dangereuses pour le fœtus.

 

Toute fièvre sans explication évidente, comme un rhume ou une grippe au sein d’une famille contaminée, et qui ne disparaît pas en trois jours, justifie la consultation.

 

Toute fièvre associée à des troubles de la conscience, des convulsions ou une déshydratation, impose la consultation urgente du médecin.

 

Toute fièvre associée à des maux de tête et/ou des vomissements et/ou une photophobie (un refus de la lumière), ou des petites taches de sang « lie-de-vin » sur la peau (pétéchies) est suspecte de méningite : il faut consulter en urgence.

Toute fièvre de retour d’un pays tropical est a priori suspecte : il peut s’agir d’un paludisme, d’une typhoïde, de la fièvre jaune ou encore l’hépatite A, etc. La consultation rapide s’impose.