Calculs urinaires : Définition

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Calculs urinaires : Définition

 

Les calculs urinaires (ou urolithiases) sont des cristaux de sels qui se forment dans l’appareil urinaire. Le rein, l’uretère (reliant le rein à la vessie), la vessie ou l’urètre (reliant la vessie au méat urinaire) sont concernés par la formation de calculs urinaires.

Les petits calculs
s’éliminent naturellement mais les plus gros sont responsables de
douleurs lorsqu’ils ne peuvent être évacués : on parle de colique
néphrétique.

 

Risques et enjeux sanitaires des calculs urinaires

 

2 à 3 % de la population générale souffrent de lithiase urinaire. Les hommes sont un peu plus concernés que les femmes et le rein gauche est plus souvent atteint que le rein droit.

En
cas de récidives des crises, le risque est une atteinte du rein
lui-même, avec diminution de son fonctionnement (insuffisance rénale).

 

Causes des calculs urinaires

 

Différents types de calculs
sont en cause en fonction de leur composition. On distingue des calculs
liés à la cristallisation de calcium, d’acide urique ou encore de
cystine.

Une alimentation riche en protéines favorise les calculs
; une faible absorption de boissons est à l’origine d’urines
concentrées propices à la formation de calculs. De même, certaines
anomalies du sang avec un excès de calcium ou d’acide urique favorisent
les calculs urinaires.

 

Symptômes et signes du calcul urinaire

Les calculs urinaires peuvent être asymptomatiques, se former et s’éliminer naturellement s’il s’agit de calculs de petite taille. Sinon, les symptômes sont au nombre de trois.
 

La douleur

La douleur est le premier symptôme; on parle alors de colique néphrétique. La douleur part du bas du dos (lombaire) et irradie vers les organes génitaux externes. La crise est brutale et très violente.

 

Hématurie

Le deuxième symptôme est
la présence de sang dans les urines ou hématurie. Le plus souvent,
l’hématurie n’est pas visible à l’œil mais détectée par une bandelette
urinaire ou une analyse. En cas de quantité importante de sang, elle
peut être remarquée par le patient.

 

Infection urinaire

Enfin, une infection urinaire peut compliquer le calcul urinaire, avec des brûlures mictionnelles, des mictions plus fréquentes et un aspect trouble des urines. De la fièvre peut survenir et aggraver le tableau (prostatite chez l’homme, pyélonéphrite aiguë dans les deux sexes).

Calculs urinaires (rein et vessie)
Prévention

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

Une douleur lombaire ne doit pas être confondue avec un « tour de rein » ou lumbago.
Il est donc souhaitable de réaliser une bandelette urinaire pour
vérifier la présence de sang, signant alors le diagnostic de colique
néphrétique.
De même, une forte douleur évoquant une colique néphrétique peut être due à un anévrisme de l’aorte abdominale.

 

Y a-t-il une prévention possible ?

Les mesures hygiénodiététiques sont fondamentales et toujours recommandées.
L’apport
en boissons doit être compris entre 1,5 l et 2 l par jour (à augmenter
en cas de fortes chaleurs ou transpiration ; la couleur normale des
urines doit être incolore ou jaune pâle).
L’alimentation équilibrée
comprend un apport de calcium suffisant (800 mg à 1 g), des protéines
animales de façon modérée et pas trop de sel.

En fonction de
la nature du calcul, certains conseils vous seront donnés
spécifiquement, comme par exemple limiter la consommation de chocolat en
cas de calculs d’oxalate ou limiter le calcium en cas d’apports
excessifs.

Calculs urinaires (rein et vessie)
Préparer sa consultation

À quel moment consulter ?

La douleur est telle en cas de colique néphrétique qu’une consultation s’impose en urgence.
En cas de fièvre ou d’anurie (plus d’urine), la consultation s’impose également en urgence pour éviter les complications (destruction du rein, infection généralisée…).

 

Que fait le médecin ?

L’interrogatoire sur le type de douleur, son siège et l’évolution (crise…) fait évoquer le diagnostic
de calculs urinaires. Une bandelette urinaire réactive trempée dans
l’urine, au cabinet, confirmera la présence de sang et/ou d’infection.

Ensuite, des examens peuvent visualiser directement les calculs. Il s’agit de l’échographie urinaire
(images hyperéchogènes), de la radiographie de l’abdomen sans
préparation ou ASP, de l’urographie intraveineuse (UIV) et enfin du
scanner ou tomodensitométrie abdominale. Le scanner a l’avantage de mettre en évidence d’autres causes de douleurs (diagnostics différentiels). Des analyses d’urines
comme l’examen cytobactériologique des urines ou ECBU complètent le
bilan, ainsi qu’une prise de sang pour vérifier la concentration en
calcium, acide urique et phosphore ainsi que le fonctionnement rénal.

Différentes
options thérapeutiques sont possibles, de la simple surveillance à la
chirurgie en passant par la lithotripsie extracorporelle pour dissoudre
les calculs. Des traitements par voies naturelles permettent aussi extraction ou fragmentation des calculs à travers le conduit urinaire.

 

Comment préparer ma prochaine consultation ?

Quand une simple surveillance
est préconisée, la position du calcul est contrôlée par l’échographie
ou la radiographie régulièrement (de quelques jours à un ou plusieurs
mois). Dans l’intervalle, une hydratation suffisante est nécessaire.

CATEGORIE : pathologies-et-symptomes
TAG : calcul urinaire, rein, uretère