Plus de cancers mais mieux soignés sauf poumon et mélanome

Le réseau des registres des cancers Francim, le service de
biostatistique des Hospices Civils de Lyon (HCL), l’Institut de veille
sanitaire (InVS) et l’Institut national du cancer (INCa) viennent de publier
une étude sur  l’évolution de l’incidence
et de la mortalité par cancer entre 1980 et 2012 qui montre que le nombre de
nouveaux cas de cancers a considérablement augmenté
chez l’homme comme chez la
femme (respectivement +107,6 % et +111,4 %). Cette augmentation s’explique en
grande partie par l’accroissement de la population et par son vieillissement,
la majorité des cas survenant chez les sujets âgés mais aussi par
l’augmentation de la probabilité d’être diagnostiqué avec un cancer, notamment
en raison de l’évolution de l’exposition aux facteurs de risque et des
modifications intervenues dans les méthodes diagnostiques
. Concernant la
mortalité, entre 1980 et 2012, le nombre de décès par cancer a augmenté de 11 %
chez l’homme et de 20,3 % chez la femme. Cette hausse est attribuable à
l’évolution démographique (augmentation et vieillissement de la population)
alors que le risque de décéder a diminué notablement, la diminution étant plus
marquée chez l’homme. Le taux standardisé de mortalité a diminué en moyenne de
1,5 % par an chez les hommes et de 1 % chez les femmes au cours de la période
1980-2012. Les taux de mortalité par cancer sont toujours plus élevés chez les
hommes que chez les femmes, mais ils diminuent plus rapidement chez les hommes.
Cette diminution est essentiellement liée à la diminution de la consommation
d’alcool et de tabac chez les hommes. Cependant le cancer du poumon chez la
femme et le mélanome cutané chez l’homme
sont caractérisés par une augmentation
conjointe de l’incidence et de la mortalité alors que les principaux facteurs
de risque sont connus (tabagisme pour le cancer du poumon et exposition aux
ultraviolets naturels ou artificiels
pour les mélanomes de la peau).

 

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