Un tiers des cancers du col utérin est découvert après 65
ans. Or, les recommandations françaises, concernant le dépistage du cancer du
col, sont d’exclure du dépistage les femmes après 65 ans ayant eu au moins deux
frottis normaux consécutifs. Une équipe de l’université Claude Bernard de Lyon
a mené une étude à partir des données de la région Rhône-Alpes, pour préciser
la fréquence des lésions cytologiques chez des femmes de plus de 65 ans qui
avaient auparavant suivi un dépistage. L’étude a inclus 53 644 femmes de plus
de 65 ans ayant eu un frottis entre 2004 et 2008. Des lésions précancéreuses et
cancéreuses du col sont découvertes après 65 ans malgré un suivi antérieur
suffisant. Le taux de frottis pathologique pour ce groupe de femmes est de 14,2
‰ et il est de 1,4 ‰ pour les frottis évocateurs de cancer. Pour 64,7% des
patientes ayant des frottis évocateurs de lésion cancéreuse, le suivi au cours
des 10 années précédentes n’était pas connu. Par ailleurs, une baisse du taux
de couverture a été observée après 50 ans, qui pourrait expliquer ce taux non
négligeable de lésions tardives. Il existe donc un intérêt évident pour les
femmes à poursuivre les frottis de dépistage après 65 ans. Et pour trouver un
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