La sixième édition de l’atlas de la démographie médicale
récemment publiée par l’ordre des médecins insiste sur la problématique du
renouvellement des générations. Les médecins généralistes, qui sont environ 92 000
ne seraient plus que 89 000 en 2017, soit une nouvelle baisse de 7,5 %, la médecine
générale souffrant d’un désintérêt des jeunes générations. Les médecins
titulaires d’un diplôme européen et extra-européen sont plus de 20 000 et pas
un seul n’exercerait dans les déserts médicaux. Parmi les 6 000 médecins
nouvellement inscrits, 27% sont titulaires d’un diplôme obtenu hors de France dont
55% hors d’Europe. Pour les diplômes européens, la Roumanie est la mieux
représentée (33%) devant la Belgique (23%). Pour les diplômes extra-européens,
c’est l’Algérie qui arrive en tête (42%) devant la Syrie (10%) et le Maroc (10%).
Faut-il y voir un nivellement par le bas, les étudiants français allant par
exemple chercher en Belgique un diplôme qu’ils n’auraient pas obtenu en France ? Alors que nos meilleurs médecins pourraient être tentés d’aller monnayer leurs compétences à l’étranger si la réglementation des dépassements est trop stricte, serons-nous accusés de piller les élites médicales du Tiers Monde? Il serait sans doute préférable d’obliger les médecins à publier le pays dans
lequel ils ont obtenu leur diplôme !