Infarctus : plutôt de bonnes nouvelles

 
Le nombre d’hospitalisations dues à un infarctus a nettement diminué entre 2002 et 2008. Selon l’Institut de veille sanitaire (InVS), si l’on tient compte de l’accroissement de la population et de son vieillissement, la réduction du taux standardisé s’élèverait à 17,2 %. Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) constate cependant  une augmentation significative pour les femmes entre 35 et 54 ans qui lui parait liée la propagation de mauvaises habitudes de vie parmi la population féminine : tabagisme, obésité et diabète. Dans le même temps, des progrès sensibles ont été accomplis ces dernières années dans la prise en charge des arrêts circulatoires par l’entraînement des personnels, l’accélération de la prise en charge et l’utilisation de nouvelles techniques (hypothermie, revascularisation percutanée). Cependant, le doute subsistait quant aux gains réels apportés par des améliorations théoriques. Une étude américaine portant sur tous les arrêts circulatoires (85 000) survenus dans 550 hôpitaux entre 2000 et 2009 conclut par l’affirmative : les taux de survie immédiate (20 minutes après l’arrêt) et surtout à moyen terme (sortie de l’hôpital) se sont significativement accrus au cours de la décennie. Après ajustement sur les caractéristiques des patients et des hôpitaux, la survie immédiate est passée de 42,7 % à 54,1 % en 2009 et le taux de sortie de l’hôpital de 13,7 % à 22,3 %. Cette amélioration du pronostic vital ne s’est pas faite au dépend du pronostic neurologique puisque le taux de séquelles significatives a décru au fil des années (de 32,9 % 28,1 %). Le taux de séquelles neurologiques graves est demeuré stable autour de 10 %. Vous désirez connaître les établissements les plus actifs et qui présentent les meilleures garanties près de chez vous? Notre moteur de recherche avancée vous les indiquera !