Qualité et tarification à l’activité

La Tarification à l’activité (T2A), qui fonde le financement
des établissements de santé sur leur production, est devenue le mode
de tarification des soins hospitaliers dominant en Europe
. En incitant les établissements à mieux gérer
cette production, la T2A peut contribuer à améliorer la qualité des soins mais risque aussi, 
en créant une pression directe sur les établissements
de santé, de l’affecter. Un article publié par l’IRDES examine cette question délicate. L’expérience
des États-Unis, qui ont été les initiateurs de ces réformes et disposent de
plus de recul montre que la mise en place du paiement à l’activité a amélioré,
dans certains domaines (brièveté des séjours, développement de l’ambulatoire et
de la HAD notamment)
, l’efficacité organisationnelle et la qualité des soins. Cependant,
une forte pression pour réduire les coûts peut aussi avoir un impact négatif
sur les résultats thérapeutiques
. La T2A peut avoir des effets opposés sur
différents groupes de patients, en fonction des incitations tarifaires. Il
semble donc nécessaire de s’assurer que la qualité des soins n’est pas affectée
dans les groupes de patients souffrant de pathologies avec un niveau de sévérité
élevé, situations cliniques complexes dans lesquelles il y a peu de marges de
profit possibles.