Cancer : What’s up doc?

L’institut national du cancer vient de publier son rapport
2012 : beaucoup de confirmations et quelques nouveautés. 365 500 nouveaux
cas de cancers sont apparus en 2011, 207 000 hommes et 158 500 femmes. Les cancers
de la prostate chez l’homme (71 000) et du sein chez la femme (53 000) sont les plus fréquents. Viennent ensuite chez l’homme, les
cancers du poumon (27 500) et du côlon-rectum (21 500) et chez la femme, les
cancers du côlon-rectum (19 000) et du poumon (12 000). 147 500 décès par
cancer sont survenus en 2011, 84 500 chez l’homme et 63 000 chez la femme. Pour
la période 2004-2008, le cancer est la première cause de mortalité chez l’homme
(33 % de l’ensemble des décès) et la deuxième chez la femme (24 % de l’ensemble
des décès). La survie relative (survie « nette » que l’on observerait si le
cancer était la seule cause de décès possible) à 5 ans varie selon le type de
cancer (de 6 à 95 %) et selon le stade au moment du diagnostic. le tabagisme
reste la principale cause de décès évitables par cancer. Un des principaux
indicateurs des conséquences du tabagisme est la mortalité par cancer du poumon
mais le tabac favorise de manière significative de nombreux autres cancers : cavité
buccale, pharynx, larynx, pancréas, vessie, reins, cavité nasale, sinus,
oesophage, estomac, foie, col de l’utérus et leucémie myéloïde. La hausse de la
consommation tabagique
des 15-85 ans se confirme. Cette hausse est à mettre en
parallèle avec le fait que la quasi-totalité des fumeurs connaissent les
risques de cancers associés à cette pratique. L’évolution du tabagisme régulier
chez les jeunes
est également à la hausse. La consommation de boissons
alcoolisées est en France la deuxième cause de mortalité évitable par cancer. 
Près de 749000 personnes (dont 52,5 % d’hommes) sont traitées spécifiquement
pour un cancer en milieu hospitalier de courts séjours. Ce nombre est en
constante augmentation depuis 2005. L’activité de cancérologie représente près de 20 % de
l’activité hospitalière globale de court séjour. Les séances (radiothérapie et
chimiothérapie) représentent près de 86 % des prises en charge pour cancer. Les
écarts de mortalité par cancer en fonction de la catégorie sociale se sont creusés
au cours du dernier quart du XXe siècle. Les facteurs explicatifs de cette surmortalité
des patients atteints de cancer, qui frappe les catégories socialement les plus
vulnérables, interviennent pour partie en amont de la prise en charge
proprement médicale de cette pathologie (inégalités d’incidence des cancers),
mais aussi dans l’accès aux soins. La part importante des inégalités de
mortalité attribuable aux cancers du poumon et des voies aérodigestives
supérieures suggère que la consommation de tabac et d’alcool, s’ajoutant
peut-être à des expositions professionnelles à des substances cancérogènes,
joue un rôle significatif dans les écarts de mortalité, du moins pour les
hommes. Pour comparer les mérites respectifs des établissements hospitaliers près de chez vous, la fonction recherche avancée de notre moteur de recherche est à la disposition des inscrits sur le site!

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