Fin de vie : l’ordre bouge

Pour la première fois, le Conseil national de l’ordre des
médecins approuve l’idée qu’un collège médical c’est-à-dire un groupe de
soignants puisse délivrer « une sédation adaptée, profonde et
terminale
 » à un patient. Il le réserve toutefois aux situations cliniques
exceptionnelles,  pour lesquelles la loi Léonetti n’offre
aucune solution, les agonies prolongées, les douleurs psychologiques ou
physiques  incontrôlables
. Si l’avis
collégial valide la sédation, le médecin peut y donner suite personnellement,
s’y associer ou se récuser au nom de sa clause de conscience. Mais l’interdit
fondamental de donner délibérément la mort à autrui ne saurait être transgressé
par un médecin agissant seul. Cette prise de position marque un désaccord très
net avec celle de l’Académie de médecine
. Par ailleurs, l’ordre insiste aussi
sur la nécessité de promouvoir la connaissance, l’accompagnement et l’application
de la loi Léonetti méconnue des usagers comme des professionnels de santé (plus
de 50% selon un sondage IPSOS de janvier 2013) et notamment les dispositions
visant les directives anticipées et la personne de confiance.

VOIR LE TEXTE ADOPTE PAR LE CONSEIL NATIONAL