Don d’organes : Ethique en toc

Une enquête
récemment rendue publique par
 l’Agence
de biomédecine porte sur la qualité de vie des donneurs de rein. La
quasi-totalité d’entre eux
 jugent leur
santé excellente et plus encore seraient prêts à le refaire
Cependant, le nombre de malades souffrant d’insuffisance
rénale terminale en attente de greffe est passé de  6 000 en 2006 à 9 000 aujourd’hui. Qu’est-ce donc qui bloque nos élans altruistes? Par manque de dons seuls un tiers des demandeurs peuvent escompter un jour être
transplantés à un horizon toujours plus lointain : 14,5 mois en 2008, 22,5
mois en 2011 et 40 mois en 2012. Les autres continueront de subir des dialyses pénibles et extrêmement coûteuses pour la sécurité sociale (100 000 euros par an en
moyenne). Le plan greffe 2012-2016 prévoit une progression de la greffe rénale
dont 12% sont réalisées grâce à des donneurs vivants qui sont principalement
des femmes (60%) qui consentent à ce sacrifice pour un de leurs enfants (1/3),
de leurs frères ou sœurs (1/3) ou de leurs conjoints (1/4). Le don désintéressé
est donc d’autant moins pour demain qu’un quart des personnes se plaignent
quand même de douleurs physiques persistantes et les séquelles sont parfois
pénibles sans compter le cas où le donneur se retrouverait à avoir lui-même
besoin d’un rein ce que nul ne peut écarter (même si selon l’agence les probabilités sont faibles du fait du meilleur suivi médical dont bénéficient les donneurs). L’agence de biomédecine croit-elle
vraiment susciter des vocations ? Nous en doutons et pourtant la solution
est d’une simplicité utilitariste : il suffit de payer les donneurs !
Et l’on trouvera rapidement les 9 000 organes manquants en faisant des
économies. Pas éthique ? Quel mal y aurait-il dès lors que la vie après
don n’est pas si l’on en croit l’agence fondamentalement modifiée ?
Crainte de trafics ? Il suffirait de n’autoriser ce commerce, infâme comme
tout commerce, qu’intermédié par la sécurité sociale payeuse des greffes comme
des dialyses. C’est exactement le même problème que la PMA : entre adultes
consentants, il n’y a pas de mal à se faire du bien
 ! Besoin d’un néphrologue ou d’un établissement de prise en charge de l’insuffisance rénale? Trouvez ceux qui vous conviendront avec LBCS!

VOIR L’ENQUETE