Définition de la fibrillation auriculaire

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Définition de la fibrillation auriculaire

La fibrillation auriculaire (FA) est un trouble du rythme cardiaque fréquent et potentiellement grave par les complications (accident vasculaire cérébral (AVC) notamment) qu’il engendre.

Le cœur est composé de quatre cavités (deux oreillettes et deux ventricules) qui se contractent pour faire circuler le sang ; la FA correspond à une contraction anarchique, rapide et irrégulière.

Cette fibrillation peut être permanente, persistante (> 7 jours) ou évoluer par paroxysmes (< 7 jours).

 

Certains troubles du rythme des oreillettes sont proches et assimilés à la FA : il s’agit du flutter auriculaire et de la tachycardie atriale.

 

Risques et enjeux sanitaires des fibrillations auriculaires

0,4 % à 1 % de la population générale sont touchés par la fibrillation auriculaire et cette proportion augmente avec l’âge (plus de 8 % des plus de 80 ans).

La plupart des FA sont dues à une maladie sous-jacente, cardiaque ou non, mais un tiers des cas sont isolés, sans lien avec une maladie cardiopulmonaire. La gravité de la maladie est liée aux complications dites thromboemboliques : la FA provoque en effet des accidents vasculaires, notamment cérébraux (AVC) dont la fréquence est deux à sept fois plus élevée.

 

Causes des fibrillations auriculaires

 

Parmi les fibrillations auriculaires, on distingue les causes cardiaques et extracardiaques.
Les
causes cardiaques regroupent les maladies coronariennes (jusqu’à
l’infarctus du myocarde), les maladies des valves cardiaques,
l’insuffisance cardiaque et toutes les maladies du cœur.

D’autres causes non cardiaques comme une hyperthyroïdie, l’obésité ou des pathologies pulmonaires chroniques sont aussi responsables de FA.

 

Symptômes de la fibrillation auriculaire

Le patient atteint de fibrillation auriculaire
peut ressentir des palpitations avec sensation que le cœur bat vite et
de manière irrégulière. Les crises peuvent durer quelques heures ou être
permanentes. Angoisse, sensation d’oppression et essoufflement (dyspnée) les accompagnent fréquemment.

D’autres patients sont asymptomatiques et ne ressentent aucun symptôme ; le diagnostic sera fait de manière fortuite lors d’un électrocardiogramme réalisé à titre systématique.
Malheureusement, la FA peut se révéler à l’occasion de complications comme un AVC ou une poussée d’insuffisance cardiaque.

 

Avec quoi ne faut-il pas confondre une fibrillation auriculaire ?

La sensation de palpitations ne doit pas être confondue avec la douleur thoracique.

Les palpitations sont indolores tandis que la douleur thoracique correspond à une gêne et une douleur derrière le sternum. Il convient d’appeler le SAMU Centre 15 rapidement pour éliminer une pathologie cardiaque comme un infarctus.

Par ailleurs, le terme fibrillation peut être confondu avec la fibrillation ventriculaire, qui est un trouble du rythme des ventricules cardiaques. Ce trouble est en fait un arrêt cardiaque (perte de connaissance, absence de signes de circulation) qu’il convient de réanimer dans les premières secondes par un choc électrique externe (par exemple par un défibrillateur).

 

Y a-t-il une prévention possible ?

Comme pour toute maladie du système cardio-vasculaire, la prévention est essentielle et des modifications du mode de vie sont nécessaires : sevrage tabagique, activité physique régulière et mesures diététiques.

L’observance des traitements médicamenteux est également primordiale, même en l’absence de symptômes ressentis.

Les anticoagulants sont des traitements à prendre au long cours et pour lesquels une éducation est nécessaire : respect des doses, adaptation en cas d’écarts alimentaires, contrôles sanguins, signes de surdosage…
Enfin, les traitements pris doivent être signalés à tous les professionnels de santé consultés : dentistes, anesthésistes, infirmières… Certains gestes nécessitent en effet des précautions particulières.

À quel moment consulter ?

 

Toute sensation de palpitations doit être exposée à son médecin pour pratiquer un électrocardiogramme.

La prévention des complications est essentielle, même en l’absence de symptômes. Une consultation en urgence est nécessaire.

 

Que fait le médecin lors de fibrillation auriculaire ?

Le médecin confirme le diagnostic de fibrillation auriculaire et surtout recherche les causes.

L’examen clinique permet déjà de mettre en évidence certains symptômes associés comme un essoufflement, un malaise ou des signes de complications.
L’électrocardiogramme est l’examen clé puisqu’il montre les signes de contractions anarchiques des oreillettes. Une hospitalisation en urgence est parfois nécessaire.

D’autres examens dits paracliniques sont réalisés : prise de sang (taux de sucre, fonction rénale, fonction thyroïdienne avec la TSH, bilan de coagulation), échographie cardiaque, radiographie pulmonaire

 

Le traitement de la fibrillation auriculaire repose sur deux axes : prévenir les accidents thromboemboliques par des anticoagulants (antivitamines K le plus souvent), et traiter le trouble du rythme (ralentissement de la fréquence cardiaque par des médicaments voire un choc électrique appelé cardioversion).

 

Comment préparer ma prochaine consultation ?

 

Les traitements par antivitamines K nécessitent une surveillance rigoureuse par un carnet de surveillance en fonction des contrôles sanguins (INR cible). Tout signe de surdosage (saignement au brossage des dents, hématomes…) est un signe d’alerte entre les consultations.
Les sports violents et les activités avec risque de coups ou coupures (bricolage…) sont à proscrire.