Sciatique : définition

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Sciatique : définition

La sciatique est le nom communément employé pour désigner la névralgie sciatique, affection qui provoque une douleur lombaire avec une irradiation le long du nerf sciatique,
en arrière de la cuisse et de la jambe. La douleur, lancinante, part
parfois de la fesse et redescend jusqu’au pied, suivant le trajet du
nerf sciatique comprimé ; ce nerf assure la motricité et la sensibilité de la jambe.

 

Risques et enjeux sanitaires de la sciatique

Les données épidémiologiques montrent une fréquence de 3 à 5 % de sciatiques dans la population générale, avec une nette prédominance masculine et dans la tranche d’âge 45-54 ans. Si la majorité des symptômes disparaissent au bout de quelques semaines chez la plupart des patients, certains souffrent de sciatiques chroniques ou récidivantes. Le plus souvent, la névralgie sciatique est due à la compression par une hernie discale de la racine du nerf sciatique.

 

Causes et origines de la sciatique

Le mécanisme en cause est une hernie entre les deux vertèbres lombaires L4 et L5, ou entre la dernière vertèbre lombaire (L5) et la première vertèbre du sacrum (S1). Le disque intervertébral fait saillie
et vient comprimer la racine nerveuse. Un effort physique, un faux
mouvement ou le port d’une charge lourde peuvent précipiter cette hernie et les symptômes.

Parfois, d’autres causes provoquent la sciatique, comme une fracture du bassin, une maladie atteignant les nerfs ou une compression par une tumeur.

 

Symptômes et signes de la sciatique

La douleur est le principale symptôme de la sciatique, cette douleur est lancinante et se ressent le long du trajet du nerf sciatique,
de la fesse jusqu’au pied. En cas d’atteinte de la racine L5, la
douleur atteint la face externe de la cuisse, la face antérieure de la
jambe et le coup de pied. En cas d‘atteinte de la racine S1, la douleur
se situe plutôt sur la face arrière de la cuisse et de la jambe et la
plante du pied.

Certains gestes ou positions (être debout ou assis de manière prolongée) accentuent la douleur, de même que la toux ou les éternuements.


Avec quoi ne faut-il pas confondre la sciatique ?

Certaines sciatiques sont dites symptomatiques car elles ne sont que les symptômes
d’une maladie sous-jacente qu’il faut diagnostiquer et traiter. Ainsi,
une fracture (notion de traumatisme), des corticoïdes au long cours, des
signes en faveur d’une infection (fièvre, immunodépression…) doivent faire craindre une sciatique symptomatique pour laquelle des examens complémentaires seront proposés.

 

Y a-t-il une prévention possible ?

L’exercice
physique régulier permet d’entretenir la souplesse et la force
musculaire (étirements, exercices doux, marche, natation…).

Les
exercices de posture et d’ergonomie au travail pour par exemple porter
des charges lourdes (s’accroupir en fléchissant les genoux, dos bien
droit) sont également des mesures préventives importantes. Les sacs à
dos sont préférables aux sacs à main, à condition d’utiliser les deux
épaules pour porter le sac à dos (pour éviter l’asymétrie).

 

À quel moment consulter ?

Il est important de repérer des signes de gravité
qui témoignent d’une complication et nécessitent une consultation en
urgence. Ainsi, faiblesse des membres inférieurs, engourdissement,
paralysie, impossibilité d’uriner ou d’aller à la selle ou au contraire
incontinence, doivent inciter à consulter en urgence.

 

Que fait le médecin ?

Le
diagnostic repose essentiellement sur l’interrogatoire (circonstances
de survenue, trajet de la douleur…) et sur l’examen clinique. Le médecin
cherchera par exemple le signe de Lasègue, qui est une douleur apparaissant lors du soulèvement de la jambe tendue.

Les
examens complémentaires ne sont pas utiles dans un premier temps ni
dans les 7 premières semaines d’évolution d’après les recommandations.

Au besoin, ou si le médecin suspecte une sciatique avec des signes de gravité (paralysante, très douloureuse ou avec des signes
de compression de la moelle épinière) ou une autre maladie, des examens
seront proposés (prise de sang, radiographie ou scanner/IRM).

Le traitement consiste à calmer la douleur
(médicaments antalgiques, antiinflammatoires et décontracturants
musculaires). Le repos total n’est pas recommandé : la poursuite des
activités est souhaitable, en fonction du niveau de douleur. La
chirurgie est proposée pour des sciatiques avec douleurs résistant plus de 3 mois aux autres traitements.

 

Comment préparer ma prochaine consultation ?

Repérer
les situations quotidiennes (travail, maison…) et les indiquer à son
médecin permet de trouver des solutions préventives. Le médecin du travail a également un rôle à jouer, par exemple entre deux consultations avec son médecin traitant, pour aménager le poste de travail ou conseiller des formations.