Le sida : définition

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Le sida : définition

Le sida est l’acronyme de syndrome de l’immunodéficience acquise. Le sida est une maladie infectieuse causée par les virus de l’immunodéficience humaine ou VIH (HIV en anglais) dont il existe deux types (VIH 1 et 2).

Ces virus s’attaquent au système immunitaire de l’organisme et notamment aux globules blancs, les lymphocytes T4 ou CD4, chargés de le défendre. Le VIH pénètre ces cellules, s’y multiplie et les détruit, libérant ainsi de nouveaux virus qui peuvent à leur tour infecter d’autres globules.

 

Aux premiers stades de l’infection, le sujet ne présente pas de symptômes : il est uniquement séropositif au VIH, sans développer de maladie ; à un stade plus tardif, quand le système immunitaire s’affaiblit, infections opportunistes et cancers se développent et définissent la maladie sida.

 

Risques et enjeux sanitaires du sida

Le
nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde est estimé à 39,5
millions, dont plus de 4 millions d’adultes et d’enfants ayant contracté
l’infection dans l’année 2006. Dans de nombreuses régions du monde, les nouvelles infections à VIH
sont largement concentrées parmi les jeunes (15-24 ans). Découvert il y
a plus de 20 ans, le sida a déjà fait plus de 16 millions de victimes
et continue ses ravages au rythme de 3 millions de morts par an. En
France, entre 6 000 à 7 000 personnes sont encore contaminées chaque
année

 

Transmission du sida

Le VIH se transmet à l’occasion de rapports sexuels (anaux ou vaginaux) non protégés par un préservatif et par voie sanguine (transfusion de sang contaminé, échange de seringues contaminées, accident professionnel…). Il se transmet aussi de la mère à l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement au sein.


Comment se manifeste le Sida ?

 

Le sida représente le dernier stade de la séropositivité au VIH. Longtemps sans symptômes, le patient va présenter des signes de déficit immunitaire sévère : infections dites opportunistes (virus, bactéries ou champignons touchant essentiellement les poumons, l’intestin, le cerveau et la peau) et cancers (cancer
des ganglions, maladie de Kaposi provoquant des taches cutanées brunes)
conduisent très souvent au décès en l’absence de traitement. La forme
grave de la maladie survient en moyenne plus de 10 ou 15 ans après la
contamination, quand les lymphocytes chutent dans le sang et sont dans l’incapacité de remplir leur rôle.

 

Avec quoi ne faut-il pas confondre le sida ?

 

La séropositivité au VIH révélée par une prise de sang ne signifie pas forcément sida. En effet, un patient peut rester des années sans symptômes, avec des défenses immunitaires et des lymphocytes CD4 à un niveau normal : il est séropositif au VIH.

La surveillance de son infection utilise justement le nombre de CD4 et la charge virale (nombre de virus présents).

Des troubles divers comme la fièvre, des ganglions, une diarrhée, une fatigue ou des mycoses (muguet buccal) peuvent apparaître au cours de l’évolution sans pour autant faire basculer dans le stade sida.

 

Y a-t-il une prévention possible contre le sida ?

 

Les traitements comprennent moins de comprimés qu’avant et leurs effets secondaires sont mieux reconnus et prévenus par les médecins. Une prise régulière, quotidienne, est nécessaire sans les oublier.

Les traitements n’empêchant pas la personne porteuse de l’infection de transmettre l’infection à ses partenaires s’ils ne se protègent pas, il convient de toujours utiliser un préservatif.

De même, le partage de seringue est interdit, et le patient séropositif au VIHne peut plus donner son sang.


Sida : à quel moment consulter ?

 

Le dépistage est une étape fondamentale de la politique de prévention. Il ne faut pas attendre d’avoir des symptômes pour réaliser un dépistage, mais le faire en cas de comportement à risque
(rapport sexuel non protégé, rupture du préservatif, partage d’aiguille
ou de seringue, blessure avec un objet souillé par du sang
contaminé…) ou avant d’abandonner l’emploi du préservatif avec un
partenaire. Le dépistage est anonyme et gratuit dans les centres de dépistage.

En cas de séropositivité connue, une surveillance régulière avec la mesure des CD4 et de la charge virale permet de prendre en charge à un stade précoce les complications, voire de les prévenir par un traitement adapté.

 

Que fait le médecin contre le sida ?

 

Une fois le diagnostic affirmé par la présence d’anticorps dirigés contre le VIH, le médecin infectiologue propose un bilan pour déterminer le stade de la maladie et mettre en route un traitement. Les traitements ne guérissent pas de l’infection mais ont essentiellement deux objectifs : lutter contre le virus par des trithérapies et lutter contre les infections opportunistes (traitement préventif ou curatif).

Un suivi médical régulier est indispensable pour adapter les traitements au virus, aux effets secondaires éventuels et à l’évolution de la maladie.

Le traitement du VIH est pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale (affection de longue durée [ALD]).

 

Comment préparer ma prochaine consultation pour le sida ?

 

Même si de grands progrès ont été faits dans le nombre et la forme des comprimés, des effets secondaires
persistent (diarrhée, nausées, fatigue…). Il ne faut pas hésiter à
repérer les circonstances dans lesquelles ils apparaissent pour en
discuter avec votre médecin.