Asthme de l’adulte

Sommaire

Définition de l’asthme de l’adulte

 

L’asthme est une maladie respiratoire chronique qui touche les bronches et se manifeste par des difficultés à respirer exacerbées lors des crises d’asthme. L’asthme est en fait une maladie chronique inflammatoire des bronches
dont le diamètre se rétrécit, gênant ainsi le passage de l’air et la
respiration. Cette obstruction bronchique est liée à trois phénomènes
qui s’auto-entretiennent : la contraction des muscles autour des bronches (on parle de bronchospasme), l’œdème de la paroi et enfin l’hypersécrétion de mucus.

 

L’asthme est une maladie fréquente en France puisqu’elle touche 4 millions de personnes soit 67% de la population et 9% des enfants (1). Il s’agit ainsi de la première maladie chronique de l’enfant. On attribue chaque année à l’asthme
près de 1 000 décès chez les moins de 65 ans (2), si bien qu’un
programme d’actions visant à diminuer de 20 % en 5 ans le nombre
d’hospitalisations liées à cette maladie a été inscrit dans la loi de
Santé Publique. Une meilleure prise en charge individuelle de l’asthme permet de prévenir les crises et de les traiter efficacement. 
 

Conséquences et origines de l’asthme de l’adulte

 

Les origines de l’asthme sont environnementales de façon prépondérante et sont associées également à une susceptibilité génétique encore mal déterminée. Ainsi sont impliqués dans l’asthme les allergènes, la fumée de tabac, la pollution atmosphérique.

 

Les conséquences de l’asthme vont de la difficulté à respirer qui relève du symptôme au bronchospasme aigu (crise d’asthme aigu grave) avec détresse respiratoire pouvant entrainer le décès.
 

Causes et mécanismes de l’asthme

 

La cause principale de l’asthme est une hypersensibilité des bronches, souvent d’origine allergique (pollens, moisissures, acariens…), dont la conséquence est la contraction brutale des muscles et le spasme de ces derniers. Le terrain familial joue aussi un rôle important. D’autres circonstances représentent des facteurs déclenchant de crises d’asthme comme les infections, le froid, le stress, les efforts ou encore l’inhalation d’irritants (dont le tabac).

 

Symptômes de l’asthme

 

La crise d’asthme débute de façon brutale, souvent le soir ou en deuxième partie de nuit, avec apparition de difficultés respiratoires et sensation d’étouffement.
Un facteur déclenchant est parfois retrouvé pour expliquer la crise. Le
patient est souvent en position assise pour « chercher de l‘air »,
angoissé, en sueurs avec une respiration rapide. L’expiration pour vider l’air des poumons est difficile et bruyante, sous forme de sifflements. Des quintes de toux et des crachats sont parfois associés.
Le plus souvent, la
crise est réversible sous traitement, mais certains critères de gravité
doivent être recherchés et imposent l’appel aux secours médicalisés
urgents
(SAMU Centre 15) : difficulté à parler, respiration
superficielle très rapide ou au contraire très lente par épuisement,
coloration bleutée des lèvres (cyanose), inefficacité du traitement…

Asthme de l’adulte
Prévention

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

Le diagnostic d’asthme est posé après des explorations et un bilan approfondis. D’autres difficultés respiratoires évoluant par crises peuvent simuler des crises d’asthme, en particulier chez le sujet âgé (œdème aigu du poumon, improprement appelé « asthme cardiaque ») ou chez le sujet insuffisant respiratoire (poussées de bronchite chronique).

 

Y a-t-il une prévention possible ?

Des règles d’hygiène de vie simples peuvent améliorer le quotidien de l’asthmatique. L’allergie jouant un rôle majeur dans l’asthme,
il convient d’éliminer les substances susceptibles de déclencher les
crises : limiter les allergènes de la maison (housses en plastique
anti-acarien pour matelas et oreillers, lavage régulier de la literie,
aération des chambres et éviction des moquettes et descentes de lit),
éviter les animaux domestiques (chats), ne pas tondre le gazon en
période pollinique, privilégier les espèces moins allergisantes (bannir
thuyas, bouleaux et cyprès). L’arrêt du tabac est également un
impératif, y compris dans l’entourage en raison du tabagisme passif. Les vaccinations contre la grippe et le pneumocoque peuvent être proposées par le médecin.

À quel moment consulter ?

Une prise en charge médicale par le médecin traitant et/ou le médecin spécialiste (pneumologue) est indispensable dès la première crise pour rechercher la cause,
évaluer la gravité et prévenir les récidives. En cas de crise et en
l’absence d’amélioration rapide sous traitement, il est urgent d’appeler
le SAMU Centre 15.

 

Que fait le médecin ?


Le médecin pose le diagnostic d’asthme
(interrogatoire, examen clinique, recherche d’autres diagnostics),
propose un traitement de la crise (des bronchodilatateurs comme la
Ventoline®) et surveille l’évolution de la maladie. Il sera éventuellement amené à prescrire un traitement de fond
à prendre quotidiennement. Des explorations respiratoires comme la
spirométrie évalueront annuellement, par exemple, la gravité de
l’obstruction. Des tests allergologiques pourront être proposés pour identifier des éléments allergisants à éviter.

 

Comment préparer ma prochaine consultation ?

Entre deux consultations, l’asthmatique dispose d’un moyen simple pour évaluer sa capacité respiratoire
: le débitmètre de pointe ou peak-flow. Simple et peu coûteux (vendu en
pharmacie), le débitmètre doit être utilisé régulièrement en dehors des
crises, avant/après traitement et également au moment des crises. Les valeurs mesurées sont à reporter à chaque utilisation sur un carnet et guideront le médecin.
Les
valeurs normales dépendent de l’âge, du sexe et du poids (chez la femme
entre 400 et 500 l/min et chez l’homme, entre 500 et 700 l/min). 

 

 

Références :

1) Delmas MC, Guignon N, Leynaert B, Com Ruelle L, Annesi-Maesano I, Herbet JB, Fuhrman C. Prévalence de l’asthme chez l’enfant en France. Arch pediatr 2009;16:1261-9
2) Caisse Nationale Assurance Maladie, Asthme:
Une maîtrise encore insuffisante de la maladie pour de nombreux
patients L’Assurance Maladie lance un programme d’accompagnement
innovant septembre 2008 : 1-13.

CATEGORIE :  pathologies-et-symptomes