Définition de l’athérosclérose

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Définition de l’athérosclérose

 

L’athérosclérose correspond à des remaniements de la paroi des artères de moyen et gros calibres. La paroi des artères voit s’accumuler lipides, glucides, tissu fibreux et autres dépôts. L’athérosclérose n’est pas une maladie mais un phénomène évolutif qui aboutit à des maladies, notamment cardio-vasculaires.

 

La paroi interne de l’artère est profondément modifiée, aboutissant à des thromboses — l’artère se bouche — ou des ruptures de plaques qui viennent obstruer d’autres artères. Infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, ischémie des membres sont autant de conséquences qui peuvent être mortelles.

 

Risques et conséquences de l’athérosclérose

La fréquence de l’athérosclérose varie d’un pays à un autre en fonction notamment du niveau de développement économique. En France, les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de décès (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral), avec une répartition géographique inégalitaire entre le Nord et le Sud, le Nord étant le plus touché.

Au niveau mondial, l’athérosclérose est beaucoup moins marquée dans les pays méditerranéens, en Asie et dans le tiers monde.
Habitudes alimentaires et mode de vie jouent un rôle majeur dans l’apparition de l’athérosclérose, et la prévention au sens large a toute sa place.

 

Causes et mécanismes de l’athérosclérose

L’athérosclérose correspond à la formation de plaques à l’intérieur des artères. Ces plaques modifient l’écoulement sanguin, favorisant ralentissement et dépôts qui aggravent l’athérosclérose.

L’obstruction est le stade ultime de développement de la plaque qui obstrue totalement la lumière du vaisseau : la circulation est interrompue et les tissus et organes en aval ne sont plus irrigués. S’il s’agit d’une artère coronaire du cœur, la conséquence est l’infarctus ; s’il s’agit d’une artère cérébrale, la conséquence est un accident vasculaire.

 

Symptômes de l’athérosclérose

L’athérosclérose se développe insidieusement et silencieusement pendant des années.

Ce n’est qu’au stade de « plaque mature » suffisamment importante que les symptômes se ressentent, malheureusement un peu tard.
Les conséquences cliniques sont au niveau coronaire les « syndromes
coronariens aigus » voire l’infarctus du myocarde, avec douleur à la
poitrine en étau derrière le sternum, douleur dans le bras ou la
mâchoire, insuffisance cardiaque et décès en l’absence de traitement.

L’accident vasculaire cérébral est également une possibilité évolutive de l’athérosclérose avec apparition brutale parfois régressive avant un prochain épisode, d’une paralysie, d’un déficit visuel ou encore d’un coma.

L’ischémie aiguë d’un membre correspond quant à elle à la migration d’une plaque dans la circulation ; la plaque vient boucher une artère et cause des symptômes de douleurs, coloration bleutée d’un membre et finalement gangrène avec amputation indispensable. Les douleurs des jambes peuvent être moins aiguës et provoquer une claudication intermittente, c’est-à-dire une douleur à l’effort (marche…) imposant l’arrêt.

Athérosclérose Prévention

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

L’artériosclérose correspond à peu près au même phénomène de modification des artères, sauf que ce sont les artères
de petit calibre qui sont touchées et que le vieillissement est le
principal facteur de risque (pas de graisses contenues dans les
plaques).

 

Y a-t-il une prévention possible ?

La lutte contre les facteurs de risque cardio-vasculaire est une priorité. Parmi eux, deux jouent un rôle prépondérant dans l’athérosclérose : l’alimentation et le surpoids.

Le mauvais cholestérol doit être diminué : diminution des lipides
ou acides gras « saturés » (graisses animales des charcuteries par
exemple), des acides gras des pâtisseries au profit d’acides gras
mono-insaturés (huile d’olive) ou d’oméga-3. Les vitamines sont
antioxydatives et doivent être consommées grâce aux fruits et légumes
(au moins 5 par jour), aux phytoœstrogènes (soja, thé vert…).
L’activité
physique est un moyen de prévention essentiel. La pratique d’au moins
30 minutes de marche rapide par jour améliore la condition physique et
permet de rester en forme.

L’éducation nutritionnelle doit
permettre à tous d’équilibrer apports alimentaires et besoins
énergétiques en tenant compte de son poids et de son âge. L’objectif est
d’obtenir une stabilité pondérale (poids normal).
Pour le tabac, le risque de maladies cardio-vasculaires diminue de moitié dès la première année de sevrage. Une raison de plus pour arrêter de fumer !

Athérosclérose Préparer sa consultation

À quel moment consulter ?

Le
message clé est que toute douleur intense et prolongée dans la poitrine
nécessite un appel au SAMU Centre 15. De même, tout signe neurologique
(paralysie, difficulté de parole, trouble sensitif…) même réversible
doit bénéficier d’un examen en urgence.
Il ne faut perdre aucune minute pour désobstruer rapidement les artères en cause et limiter les séquelles.

 

Que fait le médecin ?

Signes ressentis, antécédents médicaux et facteurs de risque cardio-vasculaire permettent d’évoquer le diagnostic d’une complication de l’athérosclérose.
Au stade préventif, le médecin détecte les facteurs de risque qui se
multiplient (et ne s’additionnent pas seulement) : hypertension
artérielle, excès de cholestérol, de triglycérides, tabac, diabète, sédentarité, surpoids (en faisant le rapport poids/taille au carré)…

Des examens sont ensuite réalisés en fonction des organes qui souffrent en cas d’athérosclérose
: cœur (électrocardiogramme (ECG), ECG d’effort, coronarographie),
cerveau (scanner cérébral, échographie Doppler des vaisseaux du cou) ou
artériographie des membres inférieurs.

En cas d’obstruction aiguë, il faut déboucher au plus vite : angioplastie en mettant un ballon (qui dilate l’artère
rétrécie) puis en posant un stent (petit ressort métallique empêchant
le retour élastique de la sténose) ou thrombolyse (dissolution)
médicamenteuse, geste chirurgical en cas d’ischémie d’un membre…
Un traitement souvent à vie est prescrit après ces épisodes aigus, de même qu’une rééducation.

 

Comment préparer ma prochaine consultation ?

Une
enquête alimentaire est souvent proposée par le médecin pour faire le
point sur les habitudes de vie et les erreurs à corriger. Vous pouvez
réaliser avant la consultation un tableau de bord de votre consommation
alimentaire à mettre en parallèle de vos activités (dépenses).

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