Définition des brûlures

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Définition des brûlures

Les brûlures sont des blessures qui atteignent essentiellement la peau et les tissus.
Les brûlures peuvent être mineures si les dommages cutanés engendrés
sont limités, mais elles peuvent aussi être extrêmement graves et
menacer le pronostic vital en cas de lésions majeures.

Les brûlures sont classées en fonction de leur profondeur (du 1er degré, le plus superficiel, au 3e degré, le plus profond) et de leur étendue.

 

Risques d’une brûlure

Chaque année, les brûlures font 400 000 victimes et occasionnent 1 000 décès.

Habituellement,
les brûlures sont provoquées par des facteurs extérieurs dont le plus
fréquent est le feu ; les médecins parlent de brûlures thermiques. Si la peau est détruite sur une grande surface, elle ne peut plus assurer ses fonctions principales de protection contre les infections, de régulation de la température du corps et de prévention de l’évaporation des liquides
de l’organisme. Les risques d’infection, de déshydratation et
d’hypothermie ou baisse de la température corporelle sont alors très
importants et graves.

 

Causes des brûlures

La peau est composée de 3 couches : de l‘épiderme, couche la plus superficielle au derme et à l’hypoderme, couche la plus profonde. En fonction de leur gravité, les brûlures détruisent l’épiderme (on parle de brûlure du 1er degré), le derme (brûlure du 2e degré) ou l’hypoderme (brûlure du 3e degré).

Les
brûlures peuvent être dues à des flammes mais également au contact d’un
liquide chaud (peau ébouillantée) ou d’un objet chaud (brûlures par
contact), aux rayons ultraviolets du soleil et plus rarement à un
courant électrique ou à un liquide chimique.


Brûlures

Prévention

Comment cela se manifeste-t-il ?

Les brûlures sont classées en fonction de leur profondeur et de leur étendue, et les symptômes varient en fonction de la profondeur des lésions.

 

  • Les brûlures du premier degré (couche cutanée externe ou épiderme) sont caractérisées par une rougeur (appelée
    érythème par les médecins) avec une sensibilité voire une douleur et un
    gonflement. La guérison est spontanée au bout de quelques jours. C’est
    le classique « coup de soleil ».
  • Les brûlures du deuxième degré (derme) sont très douloureuses,
    et la peau est caractérisée par un aspect rosé et humide avec
    apparition de cloques (ou phlyctènes). La guérison est plus longue et
    peut laisser une cicatrice sur la peau.
  • Les brûlures du troisième degré (atteinte de la peau jusqu’à la troisième couche ou hypoderme) sont beaucoup plus graves
    et peuvent même léser les tissus sous la peau (graisse, nerfs…). La
    peau est dans ces cas blanche et, paradoxalement, la douleur est faible
    voire inexistante car les terminaisons nerveuses ont été détruites. La cicatrisation est très lente. Elle nécessite des soins et les cicatrices laissées sont généralement importantes.

 

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

Il existe un autre type de brûlures liées à l’inhalation d’un gaz ou air chaud, qui peut endommager les voies aériennes supérieures (trachée, bronches) et créer une détresse respiratoire.

On parle de brûlures par inhalation ; elles peuvent entraîner une inflammation des voies respiratoires et une asphyxie. Il s’agit donc d’une urgence.

 

Y a-t-il une prévention possible ?

La prévention repose sur des conseils simples :
ne pas laisser à portée des enfants des casseroles avec de l’eau
bouillante, manipuler les produits chimiques avec des gants, ou encore
ne pas allumer un barbecue avec de l’essence ou un produit inflammable.

En
cas de début d’incendie, un extincteur dûment révisé et en parfait état
de fonctionnement doit être à disposition immédiate. Si le feu
progresse, l’alerte aux sapeurs-pompiers doit être très rapide.

Brûlures

Préparer sa consultation

À quel moment consulter ?

Une brûlure est grave et nécessite une consultation médicale en urgence ou un appel au SAMU/Centre 15 :

  • si une ou plusieurs cloques recouvrent une surface de peau totale supérieure à celle de la paume de la main de la victime ;
  • si la peau a un aspect noirâtre, blanchâtre ou brunâtre, ou est indolore ;
  • si la brûlure atteint le visage, la main ou le voisinage des orifices naturels et des articulations ;
  • si la rougeur est étendue chez un enfant ou un nourrisson.

 

Que fait le médecin ?

Le diagnostic est d’emblée établi en fonction des circonstances (interrogatoire) et de la visualisation des brûlures. Toute brûlure présentant un caractère de gravité doit être montrée à un médecin et une hospitalisation est parfois nécessaire.

Les
médecins évaluent l’étendue des brûlures de manière précise et
utilisent notamment la règle de 9 : chaque bras représente 9 % de la
surface corporelle, chaque jambe 18 %, le dos 18 %, le torse 18 %, la
tête et le cou 9 % et la région génitale 1 %.

Si la brûlure est grave, les traitements visent à soulager les douleurs, refroidir les zones brûlées, compenser les pertes liquidiennes, prévenir les infections
et favoriser la cicatrisation. En cas d’atteinte importante, une
anesthésie générale avec ventilation artificielle est nécessaire.

 

Comment préparer ma prochaine consultation ?

En cas de brûlure et avant toute évaluation de la gravité et consultation potentielle, il importe de refroidir la brûlure en l’arrosant
avec de l’eau à 10 °C, à 10 cm et pendant 10 minutes montre en main.
Cela permet de limiter la progression de la chaleur et donc la
destruction de la peau. En cas de brûlure grave, une consultation
médicale immédiate s’impose. Sinon, des soins locaux suffisent (pommade
cicatrisante, compresses…) avec une surveillance stricte : si des signes
inflammatoires ou d’infection (pus) apparaissent, il faut alors consulter.

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