Définition de l’hyper-cholestérolémie

Sommaire

Définition de l’hyper-cholestérolémie

Le
cholestérol est un composant essentiel des cellules et de la
fabrication de certaines hormones. Le cholestérol est donc indispensable
à la vie.

 

Deux types de cholestérol coexistent : le «
mauvais » cholestérol ou LDL-cholestérol qui est la fraction responsable
du développement de la plaque d’athérome sur les artères qui vont alors
se boucher progressivement : l’athérosclérose, et le « bon »
cholestérol ou HDL-cholestérol dont l’augmentation du taux est, à
l’inverse, associée à une diminution du risque vasculaire.

 

L’hypercholestérolémie
correspond, dans le langage courant à une augmentation en excès du
LDL-cholestérol qui est un facteur de risque cardiovasculaire (FRCV). Il
peut être  responsable de maladies cardio-vasculaires telles qu’un
infarctus du myocarde, un accident vasculaire cérébral ou une
artériopathie des membres inférieurs.

 

L’hypercholestérolémie
fait partie du groupe des dyslipidémies dont fait également partie
l’hypertriglycéridémie qui est un excès de triglycérides dans le sang
avec des conséquences relativement similaire à l’hypercholestérolémie.

 

L’hypercholestérolémie
est un facteur modifiable par le régime alimentaire et par
l’administration de médicament hypolipémiant (statines principalement).

 

L’hypercholestérolémie
est fréquente. Selon l’Étude national nutrition santé (ENNS 2006-2007),
30,1 % des personnes âgées de 18 à 74 ans avaient, soit un traitement
hypolipémiant, soit un taux élevé de LDL-cholestérol dans le sang : 18,9
% avaient un taux de LDL-cholestérol élevé ( >1,6 g/l ) et 12,2 %
suivaient un traitement médicamenteux par hypolipémiant.

 

L’hypercholestérolémie représente en France et dans le monde un enjeu majeur de Santé Publique.

 

Origines du cholestérol

Le
cholestérol est produit à l’intérieur des cellules, principalement
celles du foie et également celles de l’intestin à partir des acides
gras apportés par l’alimentation. Cette production nécessite
l’implication de nombreuses enzymes et est sous la dépendance de
plusieurs mécanismes de régulation.
Le cholestérol a de nombreux
rôles essentiels dans l’organisme, il est un élément important de la
paroi de toutes les cellules de l’organisme, il est utilisé dans la
synthèse d’hormones, de neurotransmetteurs, des sels biliaires ou encore
dans l’hémoglobine.
Les cellules principalement responsables de la
production du cholestérol le libèrent dans le sang afin qu’il soit capté
puis utilisé par l’ensemble des cellules qui en ont besoin.

 

Risques et complications liés à l’hypercholestérolémie

 

L’hypercholestérolémie
(excès de « mauvais » cholestérol dans le sang) engendre la formation
de plaques sur les parois des artères, ces plaques comprennent également
du calcium et d’autres composés. Il s’agit de plaque d’athérome.
L’augmentation de l’épaisseur de ces plaques entraine une réduction de
l’espace des artères dans lesquelles circule le sang et ainsi provoque
une diminution du flux sanguin. A l’extrême, ces plaques peuvent occlure
totalement les artères.
Par ailleurs, dans certaines conditions,
ces plaques d’athéromes peuvent se détacher de la paroi artérielle,
souvent en se fragmentant. Ces petits morceaux de plaques sont propulsés
par le flux sanguin jusque dans des tous petits vaisseaux où ils vont
être piégés et ainsi boucher ces petits vaisseaux.

 

Ces
phénomènes d’artériosclérose ou d’athérosclérose sont un facteur de
risque cardio-vasculaire, c’est-à-dire qu’ils sont potentiellement
responsables, avec d’autres facteurs, d’évènements grave tels que :

– Infarctus du myocarde pouvant causer la mort ou l’insuffisance cardiaque
– Accidents vasculaires cérébraux fréquemment responsable de lourdes séquelles altérant la qualité de vie voire le décès
– Artériopathie
oblitérante des membres inférieurs avec pour conséquence d’abord une
difficulté à la marche puis des lésions des jambes pouvant conduire à
l’amputation
– L’insuffisance rénale chronique qui a son stade terminal peut nécessiter le recours à la dialyse.

 

Les autres facteurs de risques cardiovasculaires sont de deux types :
– Les non modifiables : âge > 50ans, sexe masculin, antécédents familiaux de maladies cardio-vasculaires
– Les modifiables dont fait partie l’hypercholestérolémie : hypertension artérielle, diabète, obésité, sédentarité, tabagisme

Causes et mécanismes du cholestérol

L’hypercholestérolémie 
est liés à 2 mécanismes qui peuvent s’intriquer : un excès d’apport
d’acides gras par l’alimentation par rapport au besoin de l’organisme
et/ou un excès de synthèse de cholestérol par les cellules
(principalement du foie).
Le second mécanisme explique que
l’hypercholestérolémie peut résister à un régime alimentaire bien suivi
et nécessiter des traitements médicamenteux. Dans le cadre de ce second
mécanisme, il existe des maladies génétiques : les hypercholestérolémies
familiales où les cellules synthétisent en excès le cholestérol
indépendamment de la quantité d’acide gras apporté par l’alimentation et
leur utilisation.

 

Ainsi, un régime riche en acides gras
surtout insaturés et un défaut d’exercice physique sont les conditions
idéales pour le développement de l’hypercholestérolémie. Toutefois même
sans ces conditions, il est possible de voir apparaître cette
pathologie.

 

Symptômes et signes de l’hyper-cholestérolémie

Il
n’y a aucun symptôme ou signe de l’hypercholestérolémie. Seules les
conséquences cardio-vasculaires précédemment citées sont symptomatiques
et il est alors déjà trop tard.

 

Les patients
hypercholestérolémiques ne ressentent pas ce problème et ne vont donc
pas consulter leur médecin, laissant l’athérosclérose se développer pour
aboutir à ses conséquences potentiellement gravissimes, d’où
l’importance du dépistage et d’une prévention systématique de cette
anomalie.

Cholestérol et hyper-cholestérolémie
Prévention

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

Il ne faut pas confondre l’excès de « bon » et de « mauvais » cholestérol. En effet, si le « mauvais » (LDL) cholestérol a les conséquences cités précédemment, le « bon » (HDL) cholestérol est protecteur de la formation des plaques d’athérome.

 

Y a-t-il une prévention possible ?


Le traitement diététique est fondamental. Il repose sur une limitation de l’apport en acides gras saturés (graisses d’origine animale comme les viandes grasses, les produits laitiers gras), une augmentation de la consommation en acides gras polyinsaturés oméga 3 (poissons), une augmentation de la consommation de fibres et de micronutriments naturellement présents dans les fruits, légumes et produits céréaliers et une limitation du cholestérol alimentaire (beurre, charcuteries, fromages, crème fraîche…). Une prise en charge des facteurs de risque associés est nécessaire : cesser de fumer, équilibrer un diabète de type 2, limiter l’hypertension artérielle, réduire sa consommation d’alcool et lutter contre la sédentarité.

Cholestérol et hyper-cholestérolémie
Préparer sa consultation

À quel moment consulter ?

Seul le dépistage permet de détecter un excès de cholestérol. Ce dépistage, réalisé à partir d’une prise de sang à jeun, repose sur l’EAL (exploration d’une anomalie lipidique), qui détermine les concentrations de cholestérol total, triglycérides, HDL-cholestérol et LDL-cholestérol. Tous les adultes doivent être dépistés mais il n’est pas justifié de répéter ce bilan plus d’une fois tous les 5 ans lorsqu’il est normal et en l’absence d’éléments médicaux nouveaux (prise de poids, essoufflement, douleurs dans la poitrine à l’effort, etc.).

En cas de douleurs à la poitrine, de douleurs dans les jambes à la marche ou de signes d’accident vasculaire cérébral (paralysie, perte de la vision même transitoire…), il est indispensable de consulter en urgence (SAMU Centre 15).

 

Que fait le médecin en cas d’excès de cholestérol ?

À partir du bilan sanguin et des autres facteurs de risque cardio-vasculaire, le médecin peut évaluer le risque global et décider d’un traitement.
La mesure de la glycémie à jeun (taux de sucre) est réalisée de façon
systématique et d’autres examens complémentaires le sont en fonction des
patients (électrocardiogramme…).
Le traitement diététique est le premier des traitements.
Il est toujours associé à des conseils d’activité physique régulière,
comme par exemple, la marche rapide quotidienne pendant 30 minutes. S’il
est insuffisant au bout de 3 mois, des médicaments dits hypolipémiants
peuvent être ajoutés.

 

Comment préparer ma prochaine consultation ?


L’équilibre alimentaire joue un rôle prépondérant. Dès lors, il peut être important de noter les aliments consommés lors d’une semaine-type par exemple pour corriger les mauvaises habitudes et déterminer avec votre médecin le meilleur régime à adopter.

CATEGORIE : pathologies-et-symptomes

TAG : hyper-cholestérolémie , cholestérol