Les effets cérébraux du stress

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Les effets cérébraux du stress

 

Lors d’un stress pathologique, les émotions s’intensifient, mobilisant l’ensemble du cerveau.



L’amygdale stimulée en permanence se focalise sur les informations négatives auxquelles elle réagit immédiatement, émotionnellement. Par conséquent, c’est l’état de stress qui amplifie la colère et la peur, en plus des faits réels…

 

La sensibilisation de l’amygdale crée parallèlement beaucoup de nouveaux souvenirs de ces instants pénibles, souvenirs imprégnés de la peur et de la colère ressenties.

 

Ce qui renforce l’anxiété : elle devient générale.



Plus l’amygdale est stimulée, plus le cortex préfrontal raisonneur perd le contrôle de la situation, donc la possibilité d’apaiser les émotions mais aussi de prendre du recul. Le système continue donc de s’emballer !



L’activation hormonale de stress (adrénaline et cortisol) colore aussi de façon négative l’environnement. On voit le danger partout sous toutes ses formes : priorités professionnelles, intentions d’autrui, mauvais temps…



Par ailleurs, le stress hormonal épuise l’hippocampe, une structure essentielle à la formation des souvenirs dits implicites, c’est-à-dire les circonstances des événements passés.

 

Comment ?



D’une part, le cortisol et les hormones de stress affaiblissent les connexions des neurones de l’hippocampe ; d’autre part, ils inhibent la formation de nouvelles connexions et l’émergence de nouveaux neurones, support d’une nouvelle mémoire ; ce qui freine l’extension de la mémoire existante.

 

Ce mécanisme explique les pertes de mémoire et des difficultés d’apprentissage caractéristiques chez les personnes stressés. Pertes de mémoire et difficultés qui, bien sûr, aggravent le sentiment d’être dépassé par la situation…

 

Les répercussions physiques

 

– Les hormones du stress accélèrent le rythme cardiaque ; il s’ensuit une fatigabilité du cœur et une hausse du  risque cardiovasculaire. Elles entraînent aussi un hyper-éveil (tonus) musculaire permanent, provoquant des douleurs, des contractures, des tensions et des inflammations (tendinite).



– L’augmentation du métabolisme chimique cellulaire entraîne de nombreuses réactions d’oxydo-réduction nécessaires à la production d’énergie, mais également source de déchets comme les radicaux libres.

 

Or les radicaux libres vieillissent prématurément les membranes cellulaires et la peau (provoquant rides et flétrissement accéléré).



– La fonction de reproduction (désir d’enfant) est mise entre parenthèse, la sexualité devient secondaire, tout comme la digestion : la salivation diminue et le transit intestinal ralentit. C’est ainsi que l’on a la bouche sèche et que l’on devient constipé.

 

Les répercussions sur l’humeur

 

Les répercussions de cet état chronique sont nombreuses. Si, dans des environnements hostiles, il a permis à nos ancêtres de survivre, il est aujourd’hui un souci majeur pour les femmes et les hommes qui souhaitent vivre et vieillir sereinement le plus longtemps possible.



L’activation régulière des hormones de stress perturbe les fondements biologiques de l’humeur :



– La noradrénaline, qui contribue à la sensation d’éveil et d’énergie mentale, est réduite par les hormones glucocorticoïdes. Un taux de noradrénaline faible peut provoquer un manque d’allant, de l’apathie et des difficultés à se concentrer. Ce sont les signes classiques de la dépression.



 Le cortisol abaisse la production de dopamine, avec une perte de plaisir dans les activités que l’on considérait jadis comme agréables : c’est un autre critère de dépression.



– Le stress réduit la sérotonine, le neurotransmetteur essentiel au maintien de la bonne humeur et de la forme. Il joue un rôle important dans le sommeil, les comportements alimentaires, la vigilance… De fait, la personne stressée se sent mal et triste.

 

Les risques médicaux

 

Ils sont de plusieurs ordres



– Gastro-intestinaux : ulcères, colites, Tags: ,