Comment préparer ma prochaine consultation ? Définition du médicament Les antihistaminiques sont des médicaments permettant de réduire ou de neutraliser les effets de l’histamine. Il en existe princ

Sommaire

Définition du médicament

Les antihistaminiques sont des médicaments permettant de réduire ou de neutraliser les effets de l’histamine. Il en existe principalement deux types aux effets différents : les antihistaminiques H1 sont antiallergiques ; les antihistaminiques H2 sont des antiulcéreux gastriques.

L’histamine est un médiateur chimique
(substance de l’organisme sécrétée par une cellule et capable
d’entraîner une réponse de cette cellule) libéré notamment au cours des
réactions allergiques. En bloquant son action sur les récepteurs à l’histamine, les antihistaminiques réduisent les symptômes allergiques.

 

Risques des antihistaminiques

Aujourd’hui, le nombre d’allergies est en constante augmentation
dans les pays industrialisés. L’OMS (Organisation mondiale de la santé)
classe les maladies allergiques au quatrième rang mondial des
affections, et considère que ces pathologies représentent « un problème
majeur de santé publique ». L’allergie atteint toutes les tranches d’âge, mais touche en particulier les plus jeunes. Les allergies respiratoires sont les plus fréquentes, puisqu’on estime qu’environ une personne sur quatre présente des symptômes cliniques d’allergie respiratoire. (1)

 

Mécanismes du traitement

Les antihistaminiques bloquent un médiateur chimique fondamental pour que la réaction allergique se produise : l’histamine.

Les antihistaminiques dits H1 se fixent sur les récepteurs H1 et inhibent d’une manière compétitive les effets H1 de l’histamine, et plus particulièrement l’effet dilatateur sur les vaisseaux sanguins. Ainsi, ils empêchent les réactions œdémateuses.

Antihistaminiques – Prévention

Comment cela se manifeste-t-il ?

 

Les manifestations allergiques sont variées et peuvent se dérouler en même temps ou se succéder dans la vie de l’allergique. Les antihistaminiques H1 sont indiqués pour le traitement symptomatique (ils ne traitent pas la cause) des rhinites allergiques saisonnières comme le rhume des foins (nez bouché, qui coule, éternuements…), de l’urticaire ou encore de la conjonctivite allergique.

D’autres indications existent pour les antihistaminiques et sont liées aux autres propriétés de ces médicaments, comme l’effet anti-mal des transports (effet antinaupathique) ou l’effet sédatif en cas d’anxiété ou d’insomnies.

 

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

 

Il ne faut pas confondre les antihistaminiques H1 et H2. Les cibles pharmacologiques de ces médicaments sont différentes : les premiers visent les récepteurs H1 et luttent contre les phénomènes allergiques ; les seconds sont utilisés pour diminuer l’acidité gastrique car ils agissent sur les récepteurs H2 principalement situés au niveau de la muqueuse gastrique.

De même, il ne faut pas penser que les antihistaminiques agissent sur la cause de l’allergie ; ils ne sont qu’un traitement symptomatique, contrairement par exemple à la désensibilisation.

 

Y a-t-il une prévention possible ?

 

La suppression des allergènes en cause constitue la meilleure prévention des allergies. Pour l’allergie
aux acariens, mieux vaut modérer la température de la chambre (18-19 °C
maximum), l’aérer régulièrement, éviter les moquettes et autres « nids à
poussière » (rideaux, tapis), utiliser des housses « antiacariens »
pour matelas, oreillers, couettes et traversins.

Pour les allergies aux pollens,
éviter les pique-niques et les promenades pendant les périodes de
pollinisation (printemps, été), ne pas tondre le gazon ni être présent
pendant la tonte.
Certains antihistaminiques comportent quant à eux des contre-indications (lire la notice) comme l’hypertrophie prostatique, le glaucome ou la myasthénie.

La somnolence est un effet indésirable surtout fréquent pour les anciennes molécules (première génération) mais doit être prise en compte en cas de conduite de véhicule ou de métiers ou activités à risque.

Antihistaminiques – Consultation

À quel moment consulter ?

 

Certains symptômes doivent être traités en urgence, comme l’œdème de Quincke ou le choc anaphylactique (ou allergique). Difficultés respiratoires, œdème généralisé, modifications de la voix sont des signaux d’alerte nécessitant l’appel au SAMU-Centre 15.

 

Que fait le médecin ?

 

En fonction de la gravité et de la fréquence des symptômes allergiques, le médecin traitant voire l’allergologue peuvent être amenés à prescrire des antihistaminiques.

Une identification de l’allergène (ou des allergènes) en cause est également souhaitable par différents tests (pricktests ou tests cutanés, prise de sang, tests de reproduction…).

Les traitements comportent d’abord l’éviction de l’allergène. Les médicaments antihistaminiques, sur prescription ou en vente libre (pharmacies) luttent contre les symptômes allergiques. Il convient de bien lire la notice et d’en respecter les contre-indications, les posologies et de prendre en compte les effets indésirables.

 

Comment préparer ma prochaine consultation ?

 

Les antihistaminiques sont en général bien tolérés. Cependant, des effets tels que céphalées, troubles digestifs voire réactions allergiques paradoxales sont possibles. Parlez-en avec votre médecin ou pharmacien.

En cas de symptômes invalidants avec nécessité d’augmenter les doses d’antihistaminiques, une enquête allergologique voire une désensibilisation seront envisagées.

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