De quoi parle-t-on ? De quoi s’agit-il ?

De quoi parle-t-on ? De quoi s’agit-il ? 

La glande thyroïde est une glande de quelques grammes située à la base du cou. Elle sécrète des hormones essentielles au métabolisme et à la croissance, régulant aussi de nombreuses fonctions de l’organisme.
Il existe plusieurs types de maladie thyroïdienne et de nombreux traitements correspondants, de la simple surveillance d’un nodule thyroïdien à la chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie pour un cancer, en passant par les médicaments pour réguler le fonctionnement (traitements hormonaux substitutifs en cas de carence en hormones thyroïdiennes, traitements freinateurs…).

Quels sont les risques et les enjeux sanitaires ?

 

Les
maladies thyroïdiennes touchent environ 200 millions de personnes dans
le monde et la plupart des troubles thyroïdiens peuvent être traités.
Les troubles thyroïdiens atteignent de 1 à 5 % de la population et sont
beaucoup plus fréquents chez la femme que chez l’homme.
Plus de 8 000 nouveaux cas de cancer
de la thyroïde sont découverts chaque année en France, dont les trois
quarts chez la femme, et les traitements aboutissent à 90 % de guérison.

Quels sont les mécanismes ?

 

À chaque maladie thyroïdienne correspondent un mécanisme et un traitement différents. L’hypothyroïdie est une baisse de l’activité de la thyroïde, et l’hyperthyroïdie
une hausse de son activité. Les traitements visent à traiter les causes
de ce dysfonctionnement d’activité et peuvent aussi remplacer les hormones thyroïdiennes en cas de déficience de production. Une des pathologies courantes est représentée par les nodules thyroïdiens. Ces nodules,
seuls ou multiples (on parle alors de goître multinodulaire),
nécessitent un examen approfondi pour envisager leur traitement ; la
plupart sont bénins et le traitement se résume principalement à les
surveiller. Si le nodule grossit, une chirurgie peut être envisagée.

Sommaire

Traitement de la thyroïde – Prévention

Comment cela se manifeste-t-il ? 

 

Les symptômes sont ceux des maladies thyroïdiennes. L’hypothyroïdie
par exemple se manifeste par un rythme cardiaque plus lent, une fatigue
importante (on parle d’asthénie), une sensibilité au froid, un
ralentissement intellectuel avec des troubles de la mémoire. Un goître
(augmentation du volume de la glande thyroïde) peut être présent.
En cas d’hyperthyroïdie,
les symptômes sont au contraire un rythme cardiaque accéléré, des
tremblements, une perte de poids avec un appétit conservé voire
augmenté, des diarrhées fréquentes et une intolérance à la chaleur, des
troubles de l’humeur. Le goître peut aussi être présent, ainsi que des
modifications oculaires (maladie de Basedow).
Bien sûr, l’absence de
symptômes, du moins au début d’une pathologie thyroïdienne, est
toujours possible, notamment dans le cas des nodules thyroïdiens.

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

 

Il ne faut pas confondre nodule thyroïdien et cancer thyroïdien car les conséquences et les traitements sont radicalement différents. En revanche, il est impératif, devant tout nodule, d’éliminer par une consultation médicale et des examens complémentaires, la possibilité d’un nodule cancéreux.

Y a-t-il une prévention possible ? 

 

Il n’existe aucune prévention des maladies de la thyroïde.
Certains traitements nécessitent en revanche des recommandations particulières. Le traitement par hormones
thyroïdiennes requiert par exemple un traitement et un suivi à vie. Des
adaptations de posologies sont souvent nécessaires, notamment lors d’un
stress intense, d’une infection ou d’une maladie qui peuvent faire
augmenter les besoins en hormones
thyroïdiennes. De même, en cas de grossesse, les traitements de la
thyroïde doivent être adaptés et parfois modifiés. Discutez-en avec
votre médecin.

traitement de la thyroïde – Consultation

À quel moment consulter ?

 

Devant
tout symptôme, il est impératif de consulter un médecin qui jugera de
l’opportunité de pratiquer des examens complémentaires. Le dosage de TSH
(thyroid stimulating hormone) dans le sang permettra par exemple de déterminer le fonctionnement de la glande thyroïde. Des examens d’imagerie complèteront le bilan (scintigraphie thyroïdienne, échographie) et déterminer si, en cas de nodule, une cytoponction, c’est-à-dire un prélèvement de cellules thyroïdiennes, est nécessaire.

Que fait le médecin ?

 

Le
médecin généraliste et/ou l’endocrinologue confirme tout d’abord les
symptômes et les met en rapport avec une anomalie de fonctionnement de
la thyroïde. Il prescrit les examens de laboratoire (TSH, hormones
thyroïdiennes T3 et T4, anticorps si besoin…), d’imagerie (échographie,
scintigraphie pour établir une cartographie de la glande) et propose
une biopsie éventuelle (ponction à l’aiguille fine).
En fonction du diagnostic retenu, le médecin prescrit le traitement adapté.
En cas d’hypothyroïdie, trois grandes causes sont souvent retrouvées :

la maladie de Hashimoto, maladie auto-immune avec inflammation de la
thyroïde dont le traitement repose sur l’aspirine ou les
anti-inflammatoires pour réduire l’inflammation ;
– les conséquences d’un traitement de la maladie de Basedow-Graves (forme d’hyperthyroïdie) par l’iode radioactif ou une chirurgie, ou encore l’ablation chirurgicale de la glande (traitement d’un cancer) ; le traitement repose sur la substitution par des hormones thyroïdiennes ;
– l’hypothyroïdie
congénitale chez l’enfant né sans thyroïde ou dont la glande fonctionne
mal et dont le traitement quotidien consiste à prendre des comprimés d’hormones thyroïdiennes administrés à vie.
En cas de nodules thyroïdiens, le traitement se résume à une simple surveillance si les examens complémentaires sont rassurants. Si le nodule
grossit, la cytoponction peut être répétée et une chirurgie envisagée.
Le traitement chirurgical est réservé aux patients qui présentent des nodules volumineux et/ou gênants, ou suspects de cancer.
Enfin, en cas d’hyperfonctionnement de la thyroïde (hyperthyroïdie),
plusieurs options thérapeutiques sont possibles : traitement par iode
radioactif, médicaments antithyroïdiens ou encore chirurgie (on parle de
thyroïdectomie).

Comment préparer ma prochaine consultation ?

 

Il est indispensable de suivre les consignes de son médecin, notamment dans le cadre de la surveillance d’un nodule thyroïdien ou d’un suivi de traitement. Le dosage de la TSH permet de vérifier le bon fonctionnement de la glande thyroïde (régulation des hormones) ou l’adaptation d’un traitement. En cas de symptômes d’hypo ou d’hyperthyroïdie, une consultation s’impose pour éventuellement adapter le traitement, ou dépister une évolution de la maladie.

 

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