On meurt toujours trop à l’hôpital

Malgré la volonté de « déshospitaliser » de la mort,
qui répond aussi bien à une volonté de maîtrise des dépenses de santé qu’aux
souhaits et besoins de la population, une étude récente, réalisée dans le cadre
des travaux de l’Observatoire national de la fin de vie avec la collaboration
du Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès de l’Inserm, met en
évidence la forte médicalisation de la fin de vie en France par rapport à
certains autres pays européens. Elle a porté sur l’ensemble des décès survenus
en France entre 1993 et 2008. Cette année-là, 57% des décès sont survenus à
l’hôpital
, proportion  restée globalement
stable au cours de ces 15 dernières années
, 27% à domicile, 11% en maison de
retraite et 5% dans d’autres lieux
. La plupart des patients expriment pourtant le
désir de finir leur vie chez eux et, parallèlement, se développent des
politiques de santé pour favoriser le maintien à domicile, y compris en fin de
vie, avec par exemple le développement des soins palliatifs à la maison. En France, les décès par maladies du système nerveux se produisent moins souvent à l’hôpital grâce au développement des
prises en charge alternatives dans le cadre des plans Alzheimer mis en place
depuis 2001. Les décès des malades d’Alzheimer se déroulent autant en maison de
retraite (34,4%), qu’à domicile (30,8%) ou à l’hôpital (31,8%). L’étude montre
encore que les célibataires meurent moins souvent à l’hôpital que les personnes
mariées
: L’hospitalisation peut être favorisée par les proches et la solitude
pourrait être à l’origine d’un défaut de prise en charge. L’étude souligne enfin
que plus on est âgé plus on a de chance de mourir à l’hôpital, ce qui
s’explique en partie par le vieillissement de l’entourage et la difficulté pour
un des deux conjoints âgé d’assumer la fin de vie à la maison de l’autre. Vous cherchez un service d’hospitalisation à domicile (HAD) près de chez vous? N’hésitez pas à explorer les fonctionnalités de notre moteur de recherche !

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