Définition et différences entre fractures complètes, fractures incomplètes

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Définition et différences entre fractures complètes, fractures incomplètes

Une fracture est définie par la rupture de continuité ou cassure d’un os du corps humain.

 

On distingue :

 

Les fractures fermées

Ce type de fracture est sans plaie et donc sans risque infectieux.

  

Les fractures ouvertes

Ce type de fracture est suivie d’une plaie et risque d’infection.

 

Les fractures complètes des fractures incomplètes

Les
fractures incomplètes sont assez typiques de l’enfant, car l’os peut se
briser partiellement tout en respectant la continuité du périoste qui l’entoure.

Tous les os peuvent être concernés, à tous les âges de la vie.

 

Risques et enjeux sanitaires des fractures

 

Si
tous les os peuvent être atteints, certaines fractures sont plus
fréquentes que d’autres : poignet, col du fémur (personnes âgées),
cheville, jambe et membres supérieurs.
Des facteurs de risque de
fracture sont maintenant identifiés : antécédent personnel de fracture
par fragilité, âge > 60 ans, corticoïdes, antécédent de fracture de
l’extrémité supérieure du fémur chez un parent au premier degré, indice
de masse corporelle (IMC = poids/taille au carré) < 19, ménopause précoce (avant 40 ans), tabagisme, alcoolisme, baisse de l’acuité visuelle et troubles neuromusculaires et orthopédiques.

 

Causes et mécanismes des fractures

Le périoste recouvre les os longs et plats et permet leur croissance. En cas de fracture incomplète, ce périoste est respecté malgré un os cassé en dessous.
Les fractures sont directement liées à la masse osseuse. Sa diminution ou la détérioration du tissu
osseux se traduit par une augmentation du risque de fracture. La
résistance osseuse peut être évaluée en mesurant la densité minérale
osseuse (DMO) par ostéodensitométrie. Cette mesure n’est utile que chez
les personnes à risque d’ostéoporose (déminéralisation osseuse).

Comment se manifeste une fracture ?

 

Tout traumatisme peut provoquer une fracture dont les symptômes principaux sont un craquement, une douleur et un œdème de la région fracturée.

Une déformation peut être visible ou non en fonction de l’angulation de la fracture : dans les fractures incomplètes, l’angulation et la déformation sont peu marquées.
La douleur engendre une impotence fonctionnelle, avec impossibilité par exemple de poser le pied par terre ou de se servir du membre atteint.

 

Avec quoi ne faut-il pas confondre les fractures ?

 

Il ne faut pas confondre entorse ou foulure qui concernent les articulations et les ligaments, et fractures qui concernent les os. Une entorse peut en revanche s’accompagner d’une fracture par arrachement.
Au niveau d’un membre, une vive douleur avec impotence peut être causée par une déchirure musculaire sans fracture ; seule la radiographie fera la différence.

Y a-t-il une prévention possible aux fractures ?

La meilleure des préventions reste une bonne préparation physique, un échauffement correct et une pratique sportive prudente.
Le port d’une tenue adaptée (genouillère, protège-tibias, casque…) permet d’éviter les traumatismes directs.
La lutte contre les facteurs de risque est également recommandée pour prévenir les fractures. L’alimentation doit être équilibrée pour éviter un surpoids mais aussi lutter contre les carences (carence en calcium et/ou en vitamine D). Le tabac et l’alcool sont deux ennemis des os et le sevrage est recommandé.

En cas de déminéralisation prouvée à l’ostéodensitométrie (ostéoporose), un traitement hormonal substitutif est proposé chez les femmes ménopausées (en l’absence de contre-indication) et des médicaments luttant contre la destruction osseuse sont disponibles pour tous.

Fractures : à quel moment consulter ?

Toute douleur persistante, œdème ou déformation après un traumatisme nécessite une consultation médicale et éventuellement une radiographie.

Passée inaperçue ou négligée, une fracture peut s’aggraver et causer douleurs chroniques, arthrose et/ou déformations.

 

Que fait le médecin face à une fracture ?

Le médecin va préciser les antécédents et les facteurs de risque de fracture (cf. supra), le mécanisme et la violence du traumatisme. Il étudie ensuite la motricité active et passive du membre concerné en vous demandant de bouger spontanément. Enfin, la palpation des reliefs osseux peut mettre en évidence une déformation ou un point douloureux.

Seule une radiographie va permettre de confirmer le diagnostic. Chez l’enfant, les radiographies sont parfois d’interprétation difficile.
L’incurvation traumatique se traduit par une exagération de la courbure de l’os sans trait de fracture évident.

La fracture en bois vert présente un trait de fracture d’un côté de l’os mais l’autre côté est respecté ; enfin, la fracture en motte de beurre correspond plus à un tassement de l’os.
Le traitement des fractures est basé sur la mise au repos de l’os et des articulations, des médicaments antidouleurs et une immobilisation (plâtre, résine…).

En fonction des cas et de la déformation, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour réaxer ou solidariser des fragments.

 

Comment préparer ma prochaine consultation ?

Il faut ne pas négliger une douleur suite à un traumatisme et consulter. En cas d’immobilisation plâtrée, toute douleur devra être signalée au médecin pour vérifier que le plâtre n’est pas trop serré et ne gêne pas la circulation.

Si un traitement anticoagulant est prescrit (piqûres), il faut le suivre avec soin pour prévenir les phlébites.