Informations sur les gelures

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Informations sur les gelures

 

Les
gelures des extrémités surviennent principalement en montagne où les
conditions météorologiques évoluent très vite avec une chute des
températures de 6,5 °C tous les 1000 mètres. Elles sont l’une des
conséquences d’une exposition prolongée au froid. Il s’agit de lésions
dues à des troubles de la circulation provoqués par le froid, qui
touchent principalement les extrémités des membres (mains et pieds)
ainsi que le visage. Froid, humidité, mais aussi contact de la peau avec
des objets métalliques les favorisent.

 

Risques et enjeux sanitaires des gelures

 

Le
refroidissement du corps peut provoquer de nombreuses blessures dues au
froid. Les gelures et l’hypothermie sont les plus graves. Les gelures
concernent principalement les doigts, les orteils, les oreilles et le
nez, car ces organes sont dépourvus de muscles importants capables de
produire de la chaleur.

 

Mécanismes des gelures

 

Le froid induit une vasoconstriction
qui diminue la perfusion sanguine et donc l’oxygénation des extrémités.
En cas d’exposition au froid, le corps préserve en effet la chaleur au
niveau des organes internes, réduisant ainsi la circulation sanguine
périphérique (aux extrémités). Mains et pieds ont donc tendance à se
refroidir plus rapidement, aboutissant au maximum à des gelures.

Comment cela se manifeste-t-il ?

 

Les
premiers symptômes sont des picotements aux extrémités des membres. La
peau devient ensuite blanche et froide, avec une perte de la sensibilité
et la formation de cloques. En cas de réchauffement, des douleurs sont
ressenties avec gonflement.

 

Quelques jours plus tard, la région atteinte devient noire par nécrose des tissus (mort des tissus) et dans certains cas, cette gangrène peut nécessiter une amputation du membre.

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

 

Il
ne faut pas confondre gelures et engelures. Les engelures sont des
lésions bénignes causées par une exposition au froid sans congélation
des tissus (température de l’air supérieure au point de congélation, 0 °C).

 

La région touchée est rouge, tuméfiée avec une sensation de picotements voire une douleur.

Y a-t-il une prévention possible ?

 

La
prévention repose sur certaines précautions : port de chaussures et de
vêtements chauds et isolants du vent et de l’humidité, pas d’excursion
en haute montagne sans équipement adapté, toujours signaler son départ
avec un horaire approximatif de retour, disposer de moyens de
communication en cas de problème.

Quelle que soit la météo, il
faut se couvrir entièrement, porter des gants et un bonnet qui
protègera les oreilles, et utiliser un baume pour les lèvres qui évitera
les gerçures et protégera du soleil.

À quel moment consulter ?

 

En
cas de symptômes de type picotements ou douleur, il est impératif de
réchauffer les mains et extrémités. Attention, il faut réchauffer
lentement les tissus et éviter de frotter les parties atteintes.

 

Ne jamais utiliser d’objets très chauds, comme des bouillottes, et consulter en urgence au stade de gelures.

Que fait le médecin ?

 

Les gelures évoluent en trois phases : engourdissement, troubles de la circulation puis nécrose des tissus.

 

Au
premier stade, les atteintes sont réversibles avec le réchauffement,
notamment des extrémités : boissons chaudes et sucrées, couverture
chauffante.

 

La circulation sanguine devra être facilitée
en desserrant les vêtements et les chaussures et en remuant les mains et
les pieds. 

 

À partir du deuxième stade, les soins
relèvent de traitements spécialisés en milieu hospitalier voire en
réanimation : n’entreprendre aucun réchauffement, mais enrouler la
victime dans une couverture.

 

Des bains tièdes des extrémités atteintes dans de l’eau tiède à 38 °C pourront être prodigués.

Au stade de nécrose, l’amputation reste parfois la seule solution thérapeutique.

Comment préparer ma prochaine consultation ?

 

La
perte de sensibilité est l’un des premiers signes de gelure. Les doigts
sont blancs comme dépourvus de sang ; à ce stade, il est conseillé de
faire revenir le sang et la sensibilité en les bougeant, massant ou en
les réchauffant sous les aisselles.