Qu’est ce que le cancer du sang ?

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Qu’est ce que le cancer du sang ?

Même
si l’on distingue les leucémies chroniques des leucémies aiguës, dans
tous les cas, cette maladie, qui affecte le système sanguin, se traduit
principalement par l’infiltration de cellules tumorales dans la moelle
osseuse ainsi que dans le sang.

 

La moelle osseuse (dite «
rouge », à ne pas confondre avec la moelle épinière) se trouve dans les
os plats : crâne, os iliaque (os du bassin), côtes, sternum et colonne
vertébrale. Dans cette moelle sont fabriqués les trois différents types
de cellules sanguines : globules rouges, globules blancs et plaquettes.
Toutes ces cellules sont fabriquées à partir de cellules-souches uniques
lors d’un processus complexe, appelé « l’hématopoïèse », qui permet
leur différenciation.

Selon le type de cellules sanguines
touchées, mais aussi selon le stade de l’hématopoïèse affecté par la
maladie, les leucémies prennent des formes variées. Leurs symptômes,
leur évolution et leurs traitements seront ainsi différents.

 

Définition de la leucémie Myéloïde Chronique

Dans
les leucémies chroniques, les cellules qui prolifèrent sont souvent
parvenues à maturation, à la différence des leucémies aiguës, ce qui
explique une évolution spontanée plus lente.

Si la leucémie
myéloïde chronique ne représente que 500 à 700 nouveaux cas par an en
France, c’est la première affection cancéreuse dans laquelle une
anomalie génétique a pu être établie. Celle-ci implique les chromosomes 9
et 22, qui interagissent pour former un chromosome anormal baptisé «
chromosome Philadelphie ». Son risque majeur est l’évolution en phase
dite aiguë, active et dangereuse.

 

Symptômes de la leucémie Myéloïde Chronique

La
leucémie lymphoïde chronique est généralement découverte de manière
fortuite car, dans la grande majorité des cas, elle ne provoque pas de
symptôme. Elle est suspectée à la suite d’une analyse sanguine simple («
NFS ») montrant une augmentation anormale des lymphocytes.

 

Plus de 3 000 cas détectés par an


Selon
les chiffres de l’Institut national de veille sanitaire, 3 224 nouveaux
cas ont été diagnostiqués en 2005 dont 58% chez l’homme. Plus de 1000
décès sont dus à la maladie, ce qui situe la leucémie lymphoïde
chronique au 22e rang des décès par cancer.

 

Diagnostic de la leucémie chronique

La
leucémie myéloïde chronique est souvent totalement asymptomatique ;
elle est donc découverte fortuitement. Toutefois, une augmentation de la
taille de la rate (splénomégalie), repérée à l’examen clinique ou à
l’échographie à la suite ou non d’une gêne du patient, peut être un
premier symptôme. Seule l’étude du caryotype, c’est-à-dire des
chromosomes des cellules de la moelle osseuse, permet de montrer la
présence du chromosome Philadelphie et d’établir le diagnostic de la
maladie.

 

Traitements de la leucémie Myéloïde Chronique

Si
l’existence du chromosome Philadelphie est connue depuis plusieurs
dizaines d’années, il a fallu attendre la fin des années 90, avec les
progrès de la biologie moléculaire, pour qu’un médicament spécifique
puisse être mis au point : l’imatinib. Celui-ci est extrêmement efficace
puisqu’il met les malades en rémission hématologique et cytogénétique,
ce qui se traduit par le fait que, dans leur moelle osseuse, on ne
trouve plus aucune cellule hébergeant le chromosome Philadelphie.

 

D’autre
part, il s’administre simplement, par voie orale et bénéficie d’une
tolérance exceptionnelle, ne provoquant ni nausées, ni vomissements, ni
chute de cheveux. Des effets secondaires graves n’apparaissent que chez
moins de 1 % des patients.

On note parfois des résistances à
ce médicament. De nouvelles molécules ont donc été développées comme le
dasatinib ou le nilotinib. Dans certains cas, notamment chez les
patients les plus jeunes pour lesquels la réponse au traitement n’est
pas optimale, il peut encore être justifié d’avoir recours à une greffe
de cellules souches hématopoïétiques.

CATEGORIE : pathologies-et-symptomes

TAG : leucémie, myéloïde, chronique, cancer, sang