Définition du bégaiement

Sommaire

Définition du bégaiement

 

Le bégaiement est un trouble de la parole
dû à une perturbation du débit des mots, de leur tonicité  et d’une
perte du rythme (de la manière de mettre en forme et d’articuler les
mots et les phrases).
Le bégaiement est un symptôme,
mais il peut aussi être un syndrome quand il est associé à d’autres
troubles (retards de parole, problèmes de coordination, schizophrénie,
troubles de la latéralité, de l’attention…).

 

Risques et enjeux sanitaires du bégaiement

Environ 1% de la population est bègue. Ce handicap
touche quatre sujets masculins pour un féminin et il existe surtout
chez l’enfant mais peut persister chez l’adulte. Même si le bégaiement
n’est pas psychogène (c’est-à-dire provoqué par la seule pensée, l’état
d’esprit), il peut avoir un gros impact sur la personne. C’est d’autant
plus une souffrance que le bègue peut entrer dans un cercle vicieux :
faire des efforts constants d’articulation et de concentration pour se
faire comprendre peut l’amener à accentuer involontairement le bégayage.

 

Causes du bégaiement?

Le bégaiement
est connu depuis des siècles ; il existe dans toutes les langues et
dans toutes les cultures. Cette pathologie débute le plus souvent entre
trois et sept ans, parfois plus tôt, parfois plus tard à dix ou douze
ans. A l’âge adulte son apparition est plus rare, sauf après un
traumatisme.
Les causes du bégaiement sont encore
incertaines et diffèrent selon les individus : elles peuvent être
constitutionnelles (liées aux facultés psychomotrices), mais la
recherche s’oriente depuis quelques années vers les causes génétiques et le rôle de la dopamine dans cette pathologie.

Bégaiement – Prévention

Comment se manifeste le bégaiement ?


Le bégaiement
se manifeste par la présence inhabituelle et répétée d’hésitations, de
répétitions et d’arrêts inappropriés : la parole n’est pas normalement
fluente, avec les rythmes et la fluidité propres à sa langue maternelle.

 

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

 
Il ne faut pas confondre le bégaiement avec le bredouillement,
qui se manifeste par une parole trop rapide et imprécise, et un défaut
d’articulation qui apparaît aussi en parole guidée (chant, lecture,
etc.), contrairement au bégaiement, qui diminue alors de façon
significative.

Y a-t-il une prévention possible ?

 
La meilleure prévention est de consulter le plus tôt possible,
d’être un interlocuteur actif dès les premières hésitations de l’enfant
en lui donnant le mot qui manque s’il bute dessus quand il construit sa
phrase, et de guider l’enfant dans sa parole.

Bégaiement – Consulation

À quel moment consulter ?

Il faut consulter le plus tôt possible dès l’apparition des premiers symptômes.
On peut consulter dès l’âge de 2-3 ans, si le bégaiement apparaît à ce
moment-là. Cette consultation précoce permet la disparition de la
pathologie dans 80% des cas à 2 ans.
Attention, cette amélioration
est inversement proportionnelle à l’âge du premier dépistage,
puisqu’elle descend à 40% seulement si l’on attend l’âge de 5 ans pour
consulter. Plus on tarde, plus le risque que le bégaiement perdure est important.

 

Comment préparer la consultation avec le médecin ?

En
parler avec le médecin généraliste ou le pédiatre permet d’avoir un
premier avis médical. Mais attention à ne pas commettre l’erreur
fréquente de penser que le bégaiement « va passer ». Le facteur temps
ayant toute son importance dans les chances de guérison, mieux vaut
consulter un spécialiste pour rien que trop tard.
La consultation avec un phoniatre ou un orthophoniste
permet d’évaluer précisément la persistance des troubles et le temps
écoulé depuis les premières difficultés d’élocution, et les traitements à
privilégier. Cette consultation suppose évidemment la motivation de
tous, les parents autant que l’enfant.

 

Que fait le médecin ?

Un consensus se développe sur le diagnostic et la façon d’intervenir sur le bégaiement.
Il
recouvre l’intervention précoce (à partir de 2-3 ans), la guidance
parentale, le dépistage d’autres troubles éventuels, la méthode Lidcombe
dans certains cas et, bien sûr, l’orthophonie.

 

 1- La
guidance parentale repose sur des conseils donnés par le spécialiste aux
parents de l’enfant bègue pour réduire, voire supprimer le bégaiement :
éviter les attitudes nocives (reproches, moqueries…), mais aussi la
fausse indifférence (faire comme si on ne remarquait rien) et guider
l’enfant à bien parler (en lui signifiant de se calmer, d’articuler, de
parler moins vite…).

2- La méthode Lidcombe repose sur des
exercices guidés d’une heure par jour : jouer, discuter en reprenant
l’enfant chaque fois qu’il bégaie et en gardant à l’esprit de le
complimenter régulièrement : l’idéal étant d’attribuer quatre
compliments pour une remarque.

3- L’orthophonie est
essentielle (à partir de 6 ans), mais elle suppose une rééducation très
longue et il n’est pas toujours aisé d’obtenir un rendez-vous avec une
orthophoniste spécialisée.

4- Chez l’adulte, les thérapies
comportementales ont de bons résultats et la recherche concernant
l’efficacité de certains médicaments (sur la dopamine, notamment)
s’affine.

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