Qu’est-ce qu’une boîte de médicament ?

Qu’est-ce qu’une boîte de médicament ?

La boîte qui contient un médicament est spécifique. Les informations inscrites sont obligatoires, réglementaires et indispensables au « bon usage du médicament ».
Le médicament et sa notice doivent toujours être conservés dans la boîte d’origine.
Le
conditionnement en contact direct avec le médicament permet également
d’identifier le médicament : plaquette, film aluminium (on parle en
pharmacie de « blister »), emballage plastique, étiquette des ampoules…

 

Quelles sont les inscriptions obligatoires sur la boîte ?

Sur la boîte sont inscrits le nom de marque du médicament,
c’est-à-dire le nom commercial que les pharmaciens appellent «
spécialité », celui de la substance active nommée selon sa dénomination
commune internationale (DCI, fixée par l’OMS) et les excipients. Figurent également la mention ou non de produit pédiatrique, ainsi que le nom et l’adresse du laboratoire.
Les recommandations de prudence sont précisées, notamment par rapport à l’enfant, la grossesse et l’allaitement.
La boîte indique également la forme galénique, la date de péremption (limite de consommation), les conditions de conservation.
Les
rectangles de couleur indiquent les trois listes réglementaires des
conditions de délivrance : les listes I et II et la liste des
stupéfiants.
Les pictogrammes sont des alertes visuelles indiquant
les risques possibles (somnolence lors de la conduite d’un véhicule,
taches sur la peau lors d’une exposition au soleil, incompatibilité avec
la prise d’alcool…), et la couleur indique le niveau de ces risques :
jaune pour le niveau 1 de danger, orange pour le niveau 2, rouge pour le
niveau 3.
Le code-barres permet l’identification et la traçabilité du produit.

 

Que dit la notice ?

La notice reprend, plus détaillées, les informations déjà inscrites sur la boîte.
Elle indique le nom du fabricant, le numéro d’AMM (autorisation de mise
sur le marché), le nom de la spécialité et la dénomination commune
internationale (DCI), l’énumération des informations nécessaires avant
la prise du médicament, les instructions nécessaires au bon usage du médicament
: description des effets indésirables, interactions médicamenteuses,
conseils de prudence (pour les conducteurs et pour les sportifs, par
exemple), posologie (dosage), forme galénique (gouttes, comprimés)…
Un cadre rouge (liste I) ou vert (liste II) est présent et des mentions en braille peuvent aussi figurer.

Boîte de médicaments
Informations pratiques

Quelles sont les listes de délivrance des médicaments ?

Les médicaments présentant des difficultés d’emploi ou des risques en cas d’utilisation inappropriée ne peuvent être obtenus que sur prescription,
selon les cas, d’un médecin, d’un dentiste ou d’une sage-femme. Ils
sont inscrits sur deux listes distinctes : la liste I ou la liste II.
Les médicaments inscrits sur la liste I ne peuvent être
délivrés qu’une seule fois par le pharmacien, sauf si le médecin
mentionne expressément la possibilité d’un renouvellement sur son ordonnance.
La délivrance des médicaments inscrits sur la liste II peut être
renouvelée pendant six mois, même si le médecin ne le mentionne pas. À
chaque renouvellement, le pharmacien ne délivre que la quantité
nécessaire à un mois de traitement, sauf dans le cas des contraceptifs.
Les médicaments de la liste I sont identifiés par un cadre blanc entouré d’un filet rouge.

Ceux de la liste II sont identifiés par un cadre blanc entouré d’un filet vert : ils sont délivrés uniquement sur ordonnance.
Les
stupéfiants sont identifiés de façon identique à la liste I (sauf dans
le cadre vétérinaire : double filet rouge). Ils ne sont délivrés que sur
ordonnance sécurisée.

 

À quoi servent les vignettes ?

Les vignettes signalent le prix et les conditions de prise en charge des médicaments. Le taux est de 35 % pour les boîtes de médicaments à vignette bleue, 65 % pour celles à vignette blanche, 100 % pour les boîtes à vignette blanche barrée. Ces derniers médicaments sont plutôt coûteux et reconnus comme irremplaçables (maladies chroniques : cancer, sida, sclérose en plaques…).
Selon le cas, les médicaments
sont remboursés soit sur la base de leur prix de vente, soit sur la
base d’un tarif de référence : le tarif forfaitaire de responsabilité
(TFR).

 

Il existait avant 2008 des médicaments à vignette
orange (remboursés à 15%); il s’agissait de médicaments à visée
symptomatique, c’est à dire sans vertu curative ni préventive (soignent
un ou des symptômes, mais pas la cause). Leur service médical rendu
(SMR) ayant été jugé insuffisant, ces médicaments ne sont plus remboursés et la vignette orange n’existe plus. Certains groupes de médicaments génériques sont, depuis septembre 2003, soumis au tarif forfaitaire de responsabilité (TFR). Cela signifie que les médicaments appartenant à ces groupes sont remboursés sur la base de ce tarif et non plus sur la base de leur prix de vente.

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