Facteurs de risques cardio-vasculaires

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Facteurs de risques cardio-vasculaires

Les facteurs de risques cardio-vasculaires regroupent les facteurs susceptibles d’entraîner une maladie cardio-vasculaire
chez un sujet qui en est exempt cliniquement (Haute Autorité de Santé).
Le dépistage et la réduction de ces facteurs de risques permettent
ainsi d’éviter ou de limiter l’apparition des pathologies cardio-vasculaires.

 

Les principaux facteurs de risques sont le tabagisme, l’hypertension artérielle, les dyslipidémies et le diabète. L’obésité et la sédentarité sont à prendre en compte comme facteurs prédisposants.

L’arrêt du tabac, le contrôle d’une hypertension ou l’équilibre du diabète participent à une réduction scientifiquement prouvée des maladies cardio-vasculaires qui dépend de l’ancienneté du risques, de l’âge du patient et des autres maladies associées.

Âge et sexe sont, quant à eux, des facteurs de risques contre lesquels on ne peut rien !

 

Facteurs de risques cardio-vasculaires

Les maladies cardio-vasculaires (principalement maladies cardiaques et accidents vasculaires
cérébraux) représentent un problème de santé publique majeur dans les
pays industrialisés puisqu’elles ont causé plus de 30 % des décès en
2005, arrivant en tête des causes de mortalité avec 17,5 millions de
morts.

 

La lutte contre les facteurs de risques cardio-vasculaires
est donc un enjeu capital pour les autorités sanitaires. L’efficacité
des mesures préventives n’est d’ailleurs plus à démontrer : au cours des
30 dernières années, la mortalité par maladies cardio-vasculaires baisse régulièrement, en parallèle des politiques de prévention.

 

Causes et mécanismes de ces facteurs de risques

Les facteurs de risques cardio-vasculaires agissent essentiellement en favorisant l’athérosclérose, c’est-à-dire l’accumulation de graisses dans la paroi des artères.

 

L’atteinte est d’abord infraclinique, sans symptôme pour le patient, puis conduit à une atteinte symptomatique sous la forme de maladies cardio-vasculaires : maladies coronariennes (angine de poitrine, infarctus du myocarde, mort subite) ; accidents vasculaires cérébraux (hémorragiques ou ischémiques) ; atteintes des autres artères (artériopathie oblitérante des membres inférieurs, anévrisme aortique, insuffisance rénale) et insuffisance cardiaque.

L’hérédité joue également un rôle important.

 

Origines et symptômes des riques cardio-vasculaire

 

Certains facteurs de risques cardio-vasculaires sont liés à des habitudes de vie comme le tabagisme et la sédentarité ou à des anomalies asymptomatiques (hypertension artérielle supérieure à 140/90 mmHg, dyslipidémie, diabète).

 

La plupart de ces facteurs sont asymptomatiques, du moins au début. Seul le dépistage systématique par une mesure de la pression artérielle
ou une analyse de sang permet de les mettre en évidence. À un stade
plus tardif, les complications peuvent apparaître, comme une poussée
aiguë hypertensive ou une décompensation du diabète.

Au stade de maladie cardio-vasculaire,
les facteurs de risques s’expriment malheureusement sous la forme de
pathologies graves comme un infarctus (douleur thoracique), un accident vasculaire cérébral (paralysie, troubles de la parole…) ou l’artériopathie des membres inférieurs (douleurs à la marche…).

Facteurs du risques cardiovasculaires
Conseils pratiques

Avec quoi ne faut-il pas confondre « facteurs de risques cardio-vasculaires » ?

Il ne faut pas confondre facteurs de risques cardio-vasculaires et maladies cardio-vasculaires. Les facteurs de risques interviennent très en amont du développement de la maladie. Ils sont asymptomatiques et se cumulent pour augmenter le risque potentiel de maladie.

Autant la maladie cardio-vasculaire
est installée et irréversible, autant les facteurs de risques sont
maîtrisables et réversibles avec des effets bénéfiques sur la santé.

 

À quel moment consulter ?

Il convient de consulter en urgence en cas de symptôme de maladie cardio-vasculaire : douleur thoracique, paralysie, trouble de la marche ou de la parole, maux de tête…

En l’absence de symptômes, une visite régulière chez le médecin permettra de déterminer votre profil de risques (fonction du mode de vie, poids…) et les dépistages nécessaires (prise de sang par exemple).

Des campagnes de dépistage sont par ailleurs organisées régulièrement, par les pharmaciens par exemple, et permettent de contrôler la tension artérielle ou le taux de sucre : profitez-en !

 

Que fait le médecin ?

Toute consultation médicale, quel qu’en soit le motif, intègre une démarche préventive. En l’absence de pathologie cardio-vasculaire connue, la prise de tension artérielle, la mesure de l’IMC ou index de masse corporelle (IMC)
ou body mass index (BMI) en anglais, qui se calcule en divisant le
poids (en kg) par le carré de la taille (en m) (IMC = poids/taille²) ou
encore l‘évaluation du tabagisme font partie de cette prévention primaire.

Des examens spécifiques peuvent ensuite être proposés pour dépister et prendre en charge les facteurs de risques cardio-vasculaires spécifiques : prise de sang (bilan lipidique, taux de sucre, fonction rénale…), holter tensionnel pour mesurer la tension en continue…

La prévention vise ensuite à agir sur les facteurs retrouvés au moyen de différentes interventions
: sevrage tabagique, activité physique régulière, règles
hygiénodiététiques, traitements médicamenteux (antihypertenseur,
hypocholestérolémiant, antiagrégant plaquettaire, antidiabétique).

 

Y a-t-il une prévention possible des maladies cardio-vasculaires ?

L’activité physique est un moyen de prévention essentiel. La pratique d’au moins 30 minutes de marche rapide par jour améliore la condition physique et permet de rester en forme.

L’éducation nutritionnelle doit permettre à tous d’équilibrer apports alimentaires et besoins énergétiques
en tenant compte de son poids et de son âge. L’objectif est d’obtenir
une stabilité pondérale (poids normal) en limitant l’apport énergétique
venant des aliments riches en matières grasses, en sucre ou en sel, sans
les bannir totalement, en consommant fruits et légumes (au moins cinq
par jour).

Pour le tabac, le risque de maladies cardio-vasculaires diminue de moitié dès la première année de sevrage. Une raison de plus pour arrêter de fumer !

 

Comment préparer ma prochaine consultation ?

 

La lutte contre les facteurs de risques cardio-vasculaires nécessite des modifications des habitudes de vie. Certaines sont plus faciles que d’autres à adopter : repérer les difficultés au quotidien et les transmettre à son médecin permet d’envisager des solutions et alternatives thérapeutiques.

CATEGORIE : hygiene-et-prevention