Alcoolodépendance : de quoi parle-t-on ?

Alcoolodépendance : de quoi parle-t-on ?

On parle d’alcoolodépendance quand un consommateur passe d’une consommation excessive d’alcool qu’il pouvait encore contrôler, au stade de dépendance où il ne le peut plus.
Le
passage à l’alcoolodépendance guette tout consommateur excessif et il
est d’autant plus rapide qu’un certain nombre de circonstances peuvent
se rencontrer à un moment donné de la vie : consommation excessive
habituelle, terrain prédisposé (biologique, familial, histoire
personnelle), problèmes familiaux, professionnels…

 

Comment se manifeste l’état d’alcoolodépendance ?


L’alcoolodépendance, caractérisée par la perte de liberté par rapport à l’alcool, se manifeste par :

 

– un désir compulsif de boire de l’alcool ;

– une recherche de l’alcool qui prend le dessus sur les autres activités quotidiennes ;

– la survenue de signes physiques de « manque » lors de l’arrêt de la consommation d’alcool (anxiété, irritabilité, insomnies, sueurs, tremblements, tachycardie, hypertension artérielle, nausées, anorexie, voire hallucinations, convulsions, hyperthermie…).

Ces
manifestations typiques de l’alcoolodépendance peuvent aussi être
accompagnées de divers problèmes de santé liés aux conséquences néfastes
de l’alcool sur l’organisme.

 

Quelles sont les solutions en cas d’alcoolodépendance ?

Pour rompre le cercle vicieux de cette dépendance, il ne faut pas hésiter à en parler à son médecin car il y a des solutions.
Il est tout d’abord nécessaire de désintoxiquer l’organisme, c’est-à-dire d’effectuer un sevrage thérapeutique de l’alcool (cure de désintoxication) pendant 8 à 10 jours.
Le sevrage de l’alcool doit être effectué sous surveillance de façon à éviter les signes physiques de manque et les complications liées à la suppression brutale de l’alcool.

Le sevrage en milieu hospitalier est obligatoire en cas :

 

– de dépendance physique sévère ;

– d’antécédents de delirium tremens ou de crises convulsives ;

– de tentatives de suicide ;

– de pathologies sévères associées à un tabagisme, de toxicomanies.

 

Il permet une surveillance continue, la soustraction du malade à son environnement et garantit la réalisation du sevrage.
Sinon, le sevrage peut être proposé à domicile (en ambulatoire) à condition :

 

– de ne pas être isolé ;

– d’avoir un entourage familial coopérant ;

– de pouvoir toujours prévenir le médecin en cas d’incident.

 

Il est conseillé de cesser l’activité professionnelle durant le sevrage ainsi que la conduite automobile.

 

En quoi consiste le sevrage ?

Le sevrage repose :

 

– sur la réhydratation
en buvant de grandes quantités d’eau et de jus de fruits durant la
journée (un volume au moins équivalent à celui de la consommation
antérieure d’alcool) avec une alimentation équilibrée riche en fruits et
légumes,

– sur la prise de compléments alimentaires à base de vitamines B1, B6 et PP et de magnésium.
La réhydratation en milieu hospitalier est assurée par des perfusions avec adjonction de ces vitamines et sels minéraux

– sur la prise concomitante de médicaments calmants et/ou tranquillisants afin de prévenir la survenue des signes physiques de manque ; d’autres médicaments (bêtabloquants) sont parfois nécessaires en cas de tremblement important, de tachycardie ou d’hypertension artérielle.

 

Des
mesures de soutien sont souvent nécessaires avec : soutien médical,
psychothérapie comportementale, relaxation, psychothérapie familiale ou
conjugale, réunions d’anciens buveurs.

 

De quoi faut-il se méfier ?

Il
faut se méfier des aliments, chocolats ou boissons qui contiennent des
petites quantités cachées d’alcool et des « amis » bien intentionnés qui
incitent à boire un petit verre…
CATEGORIE : alcoologie