Qu’est-ce que la phytothérapie ?

Qu’est-ce que la phytothérapie ?

La phytothérapie est la thérapeutique qui utilise les plantes médicinales. Elle est pratiquée depuis l’Antiquité. En France, du fait de l’absence d’études cliniques standardisées, la phytothérapie est considérée comme une médecine parallèle à l’allopathie (médecine scientifiquement prouvée). Pour l’OMS, la phytothérapie est une médecine traditionnelle.

Lorsque les médicaments allopathiques sont basés sur des extraits actifs de plantes, ils sont appelés phytomédicaments et sont soumis à l’autorisation de mise sur le marché (AMM) par l’agence de contrôle des médicaments (Afssaps).

 

Ils
sont alors vendus uniquement dans les pharmacies, parfois seulement sur
ordonnance. Ce sont souvent des préparations que le pharmacien commande
à des laboratoires spécialisés.

 

Comment utilise-t-on la phytothérapie ?

La
meilleure utilisation d’une plante permet l’extraction et
l’assimilation des principes actifs en préservant leurs propriétés
curatives. C’est le cas avec des plantes fraîches. Le problème est qu’elles sont fragiles et volumineuses.

 

 Il y a longtemps que les herboristes et les apothicaires ont choisi de les utiliser séchées. Sèches, les plantes médicinales s’administrent en infusion, décoction ou macération. Selon l’effet recherché, on utilise la tige, la feuille, la fleur, les racines ou la plante entière.

Attention,
la phytothérapie n’a pas que des effets bénéfiques. Comme tout produit
actif, elle peut avoir des effets indésirables, toxiques, allergiques…

 

Que soigne la phytothérapie ?


En principe, la phytothérapie ne soulage que des symptômes (digestifs, circulatoires…). La cure des maladies relève de produits pharmaceutiquement élaborés et contrôlés. Cela dit, les végétaux restent des matières premières indispensables à la pharmacopée moderne.

Le pavot donne la morphine ; la digitoxine et la digoxine sont tirées de la digitale ; l’atropine est préparée à partir du feuillage d’arbres cultivés en Amérique du Sud ou en Australie.

 

Des anticancéreux comme la vinblastine ou la vincristine ne sont pas industriellement synthétisables ; ils sont toujours extraits d’une variété de pervenche, la pervenche de Madagascar. D’autres anticancéreux comme les taxanes (paclitaxel et docétaxel) sont extraits des écorces et feuilles d’ifs.

La phytothérapie
Conseils pratiques

Quels sont les modes de préparation de la phytothérapie ?

Ils dépendent largement de la partie végétale choisie.

L’infusion
consiste à immerger la plante dans de l’eau très chaude, presque
bouillante : les feuilles et les fleurs sont très souvent infusées.
C’est en portant à ébullition l’eau d’une infusion que l’on sait en la
retirant du feu qu’on est proche des 100 °C. C’est aussi une sécurité :
cela stérilise l’eau.

La décoction consiste à
cuire 2 à 15 minutes la plante dans l’eau bouillante : cela concerne
surtout les tiges ou racines, qu’on ramollit ainsi pour en extraire les
principes actifs.

La macération est une
solution obtenue en macérant toutes les parties d’une plante dans de
l’eau froide, du vin, de l’alcool ou de l’huile, pour en libérer les
principes solubles sans les altérer par la cuisson. Le mélange issu de
la macération, filtré, doit être bu rapidement dans l’heure qui suit le
filtrage. Les macérats glycérinés sont des jeunes tissus végétaux
macérés avec de la glycérine et ensuite filtrés. La teinture mère (TM)
est une macération pendant 3 à 5 semaines de la plante sèche dans de
l’alcool à 60 degrés.

La distillation (ou
spagyrie) consiste à faire fermenter la plante avec une levure. Le
produit obtenu s’utilise sous forme de gouttes ou de spray buccal.

La plante sèche et réduite en poudre peut se consommer en gélule, qui est une enveloppe de gélatine. Les gélules commercialisées sont toujours « monoplantes » donc ne renferment qu’une seule plante.

Les plantes s’utilisent aussi dans des bains ou, ajoutées à de l’huile, pour des massages.

 


Quelle est la part des plantes dans la pharmacopée moderne ?

L’industrie
pharmaceutique recherche beaucoup les molécules issues du milieu
naturel, pour en connaître les effets thérapeutiques et les copier en
chimie de synthèse.

Cette chimie permet aussi d’améliorer l’efficacité du médicament, de modifier le profil pharmacologique, de diminuer la toxicité

 

L’élaboration d’analogues de plantes (composés aux propriétés semblables) se fait par la connaissance approfondie des molécules naturelles et de leurs propriétés.

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